Le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, a présidé vendredi à Paris une réunion avec l’ambassadeur d’Algérie en France, Abdelkader Mesdoua, et les chefs de poste consulaire dans le cadre d’une réunion de concertation et de consultation.
“C’est une réunion de consultation et de concertation avec l’ambassadeur et les responsables des postes consulaires. Elle intervient au lendemain de la rencontre du Premier ministre avec des représentants de la communauté algérienne établie en France”, a-t-il indiqué à l’APS, la Télévision et la Radio algérienne, à l’issue de cette rencontre au cours de laquelle il a expliqué les mesures prises par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et annoncées jeudi à Paris par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, en faveur de la communauté algérienne à l’étranger.
Le ministre a souligné qu’il est “évident et important” que “nous soyons à l’écoute de notre communauté”, précisant qu’au cours de la réunion qu’il est “rentré dans les détails” sur les décisions prises par le président de la République en direction de la communauté nationale.
Le ministre a rappelé que les quatre “importantes mesures” consistaient à faciliter aux jeunes de la communauté nationale établie à l’étranger qui souhaitent s’installer en Algérie pourront bénéficier des dispositifs d’aide à la création de micro-entreprises.
Ces facilités dont ils pourront bénéficier, a-t-il expliqué, leur permettent de s’inscrire dans tous les programmes de l’ANSEJ et les mécanismes qui sont mis en place en Algérie, soulignant que c’est une décision “extrêmement importante” dans le sens où “les jeunes sont en attente de ce genre de mesures pour qu’ils puissent en bénéficier au niveau de notre communauté que ce soit en France ou dans d’autres régions du monde”.
“La deuxième grande décision est de permettre aux membres de la communauté l’accès au logement”, a-t-il indiqué, qualifiant cette décision de “très importante” qui a été “très bien accueillie”.
L’autre mesure qu’il a citée, est celle qui a été prise en vue de faciliter aux jeunes, dont le Premier ministre a rencontré jeudi beaucoup d’entre eux, qui ont des programmes et des projet et qui veulent investir en Algérie. Là aussi, a-t-il dit, “des facilitations leur sont octroyées conformément à ce qui se fait en Algérie. Ils doivent bénéficier des mêmes avantages”, évoquant la création de la Banque extérieure d’Algérie (BEA) en France, “un instrument qui manquait”.
Etre à l’écoute de la communauté et capter le potentiel existant
“Je pense que ce sont des mesures très concrètes qui ont été prises par le président de la République et dont le Premier ministre a bien expliqué l’importance”, a-t-il estimé, soulignant que ces décisions s’inscrivent dans le cadre d’une politique qui est menée afin d’être “à l’écoute de la communauté et faire en sorte de capter tout ce potentiel qui existe”.
Messahel a affirmé que la nouvelle génération de la communauté algérienne en France, notamment les élites, “peuvent être très utiles au développement du pays dans le contexte actuel et je crois que le message a été bien compris”.
La réunion, qu’il a qualifiée de “très utile”, visait à faire en sorte, a-t-il poursuivi, “d’essayer de relayer ce message et comment le dérouler”.
“On a eu des échanges très intéressants sur le rôle du consul qui ne doit pas se limiter uniquement à une gestion administrative, délivrer un passeport ou un visa, mais bien au contraire, son rôle est d’être à l’écoute de la communauté, d’aller vers elle”, a-t-il ajouté, recommandant d’utiliser les canaux de communication comme les réseaux sociaux ou les radios locales pour “expliquer et donner la vraie image de l’Algérie”.
“Une image qui est très souvent tronquée et renvoie mal ce qu’est l’Algérie d’aujourd’hui, qui a fait des efforts extraordinaires, avec ses percées et ses performances, dans un contexte de grande adversité et dans un monde de grandes turbulences, notamment dans notre voisinage immédiat”, a-t-il poursuivi.
Il a souligné, à cet effet, que le rôle des consuls est de “relayer cette image d’une Algérie en mouvement, qui se développe et qui a ses problèmes comme tous les pays du monde, mais elle est quand même un pays performant qui est très suivi”, précisant que l’ambassadeur dans son rôle en tant que coordonnateur “devra continuer de relayer ce message en direction non seulement de nos représentations consulaires, mais également en direction de l’ensemble de notre communauté”.