Le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue arabe, Abdelkader Messahel, a mis en avant, vendredi à N’Djamena, la démarche de l’Algérie en vue d’un règlement politique à la crise en Libye « loin de toute intervention étrangère ».
Intervenant à la sixième réunion des pays voisins de la Libye, M. Messahel a indiqué avoir « constamment rappelé l’importance d’agir vite pour le règlement politique de la crise en Libye, loin de toute intervention étrangère, en vue d’un agenda unique, celui de la stabilité, de l’unité et de l’intégrité territoriale de ce pays frère et voisin, de sa souveraineté et de la cohésion de son peuple ».
Il a relevé, à cet égard, que la démarche de l’Algérie d’accompagner le peuple libyen dans la recherche d’une solution de sortie de crise est « un devoir de fraternité et de loyauté envers le peuple libyen qui l’a soutenue pendant sa lutte de libération nationale ».
Le ministre a ajouté que cette démarche « répond aussi au souci sécuritaire qu’exige la situation chaotique que connaît ce pays frère, et à la menace, de plus en plus grande, que constituent les agissements criminels des groupes terroristes dans ce pays voisin ».
Il a rappelé, par la même occasion, que lors de la troisième réunion du dialogue inter-libyen, tenue à Alger, les chefs de partis politiques et activistes politiques libyens avaient lancé un appel pressant pour la formation, dans les plus brefs délais, d’un gouvernement d’union nationale dans le cadre de cette solution politique et qui est, selon eux, « l’unique solution capable de mettre fin à la crise qui secoue ce pays voisin ».
C’est pourquoi, a-t-il indiqué, l’Algérie apporte un « appui total » aux efforts du représentant du secrétaire général des Nations unies pour la Libye, Bernardino Leon, visant à amener les parties libyennes à s’entendre sur une solution politique à la crise, à travers un dialogue inclusif à l’exception des groupes terroristes reconnus en tant que tels par l’ONU.
M. Messahel a réaffirmé qu’ »il n’y a point d’alternative à la solution politique et que la voie des armes ne peut conduire qu’à l’éclatement du pays et l’émiettement de son peuple », ajoutant qu’ »il ne fait aucun doute qu’une telle issue sera lourde de conséquences pour la stabilité des pays voisins et au-delà ».
« Cette perspective ne saurait, en aucun cas, nous laisser, nous pays voisins de la Libye, indifférents », a-t-il conclu.