Météo: Jusqu’à 47 degrés et un pic de consommation électrique

Météo: Jusqu’à 47 degrés et un pic de consommation électrique

Yazid Alilat

Une vague de chaleur sévit depuis samedi dans plusieurs régions du pays, balayé du sud au nord par des courants d’air chaud en provenance du Sud et du Sahel. 

Les moyennes saisonnières en particulier dans le nord du pays ont été allègrement dépassées à plus de 40 degrés, avec un taux d’humidité de plus de 30% à Oran, Alger, Annaba, Ténès, Dellys, alors que dans les régions de l’intérieur le thermomètre a dépassé les 47 degrés. A Alger, Tamanrasset, Tissemsilt et Béjaïa, la température était de plus de 37 degrés, 42 degrés à Oran, 47 degrés à Adrar, 41 degrés à Mascara, 42 degrés à Aïn Defla, 40 à Mila ou 41 degrés à Skikda. Toutes les régions du pays sont sous une intense vague de chaleur. Des courants d’air chaud accompagnés d’une forte activité orageuse et de poussière balaient le pays. L’Europe a été d’abord affectée par ces courants d’air chaud en provenance du Sahel et l’Algérie est à son tour touchée par ce phénomène climatique. 

Selon Météo Algérie, toutes les régions du pays seront concernées par cette vague de chaleur qui a fait grimper le taux de consommation d’électricité. Et, fatalement, un nouveau «pic» de consommation électrique a été enregistré samedi 6 juillet à 15 heures, selon l’Opérateur du système électrique national. La puissance maximale appelée (PMA) a atteint 14.343 MW. Le dernier «pic» enregistré en termes de consommation électrique nationale en une seule journée avait été de 14.182 MW le 31 juillet 2017. «La demande en énergie électrique a connu une croissance importante, atteignant en termes de puissance maximale appelée (PMA) une évolution de près de 5% sur le réseau interconnecté nord, en comparaison avec la PMA enregistrée durant l’été 2018», indique dans un communiqué l’Opérateur système, qui ajoute que «l’amélioration de la qualité de service et la forte croissance de la consommation de l’électricité par les foyers algériens, notamment pour les besoins de climatisation, expliquent cette hausse de la demande qui s’est exprimée de manière intense durant cet épisode de fortes chaleurs sur l’ensemble du territoire algérien». 

Sonelgaz souligne par ailleurs «la mobilisation de l’ensemble des exploitants (producteurs, transporteurs et distributeurs) qui travaillent en étroite coordination avec l’Opérateur système (Dispatching national) afin d’assurer un bon passage de l’été». Au mois de décembre dernier, le P-DG du groupe avait déclaré que Sonelgaz, devant la forte demande nationale en électricité, ambitionne de produire en 2024 près de 25.000 MW. «De 6.000 MW en 2000, on est en 2018 à 19.000 MW et nous avons une réserve actuelle qui nous a permis de passer l’été 2017 et 2018 dans de bonnes conditions, soit 12% de la production nationale, et l’objectif est d’arriver à 20%». 

Dans le sud du pays, par ailleurs, une moyenne de 47 degrés a été enregistrée à Ouargla, 45 degrés à Tindouf et El-Oued et 42 degrés à Ghardaïa. A l’intérieur du pays, des hausses importantes du thermomètre ont été également enregistrées à Blida et Constantine (41 degrés) et Sétif (38 degrés). L’Office national de météorologie prévoit pour les prochains jours et jusqu’à vendredi prochain une baisse progressive et importante des températures sur l’ensemble du territoire national, mais avec beaucoup de différence entre les zones côtières où les températures de saison seront de retour, avec une moyenne de 30 à 32 degrés, contre une moyenne de 35-36 et jusqu’à 40 degrés pour les wilayas de l’intérieur. 

Il est cependant raisonnable de prévoir d’autres vagues de chaleur pour ce mois de juillet, qui ressemble à celui de 2017, où un «pic» de consommation d’électricité, notamment pour la climatisation, avait été enregistré le 30 du mois avec une puissance appelée de 13.881 MW, soit une hausse de 8,1% par rapport au pic de l’année 2016 qui avait atteint, le 1er août, une puissance de 12.839 MW. Le lendemain 31 juillet 2017, un autre «pic» avait été enregistré à 14h30, qui a atteint 14.182 MW, une hausse de 10,8% par rapport au pic de l’année 2016.