Le Directeur général de la police judiciaire Mohamed Chakour a dévoilé ce dimanche 15 août 2021, des témoignages vidéos de certains suspects arrêtés dans l’affaire du meurtre du jeune Djamel Bensmail à Larbaâ Nath Irathen.
La vidéo présentée par les services de sécurité montre un certain nombre des suspectés arrêtés. L’un d’entre eux a admis s’être introduit à l’intérieur du véhicule de police à la demande d’une personne qui portait un t-shirt rouge. « J’ai asséné des coups à Djamel Bensmail sur son visage alors que l’étais persuadé qu’il est réellement derrière le déclenchement des incendies ».
Un autre intervenant déclare : « Nous avons aidé dans l’extinction des incendies, nous avons appris que celui qui avait mis le feu avait été arrêté, nous avons suivi la voiture de police. Il y avait une foule nombreuse devant le commissariat de police, qui a agressé le défunt. Je l’ai aussi moi-même battu. Je demande pardon, je n’ai pas l’habitude d’avoir des ennuis, ils m’ont trompé ».
« J’avoue que j’ai demandé pour que sa tête soit coupée »
Quant à la femme qui apparait dans les vidéos du meurtre relayées sur les réseaux sociaux, appelant à la décapitation de la victime, elle a déclaré : « Je suis allé avec mon ami dans la région Larbaâ Nath Irathen pour aider les gens là-bas, à cause des incendies qui ont frappé la région ».
« Quand nous sommes arrivés sur la place de la ville, nous avons vu un rassemblement où se trouvait le corps de feu Jamal Bensmail. J’avoue que j’ai demandé pour que sa tête soit coupée, parce que j’avais peur et que je ne savais pas comment agir. Tout le monde a tort, que Dieu me pardonne », a-t-elle encore ajouté.
Pour sa part, la personne ayant pris une photo selfie en montrant la victime gisant parterre a déclaré : « Un ami qui est venu à Tizi Ouzou m’a appelé et a demandé à me rencontrer dans la ville de Larbaâ Nath Irathan. Je suis arrivé dans la soirée sur la place de la ville où le défunt avait été incinéré ».
« J’avoue que j’ai partagé un selfie avec la dépouille de la victime, mais après quelques heures, je me suis rendu compte que j’avais fait une erreur et je l’ai supprimée, avant d’apprendre sur les réseaux sociaux que la victime était innocente », a ajouté le prévenu.
À noter que le Directeur de la police judiciaire a également fait état de l’arrestation de « 36 personnes suspectées, dont 3 femmes parmi lesquelles celle qui incitait les gens à égorger la victime alors qu’il avait été déjà brulé ».