L’affaire de l’adolescente Lola assassinée, le 14 octobre à Paris a suscité l’émoi de toute la France et même au-delà. La tragique histoire de Lola, la petite fille de 12 ans tuée par une Algérienne, a fait polémique de par la cruauté de l’acte ou par la nationalité de la meurtrière. Pour rappel, Dahbia Benkired, âgée de 24 ans a été mise en examen ce lundi 17 octobre suite au meurtre de la petite fille, pour « meurtre sur mineur de 15 ans » et « viol avec torture et actes de barbarie ».
Depuis son incarcération, les enquêteurs tentent de mettre la lumière sur la personnalité et la profil psychologique de la meurtrière. Alors que l’instruction se poursuit, Le Monde révèle des éléments du dossier et notamment les contours de la personnalité cette femme de 24 ans qui commencent à se dessiner.
Elle a été confrontée le lundi 17 octobre aux trois juges du tribunal judiciaire de Paris qui instruisent ce dossier, elle a choisi de garder le silence. Ce jour-là, elle sort de 48 heures de garde à vue, après avoir été auditionnée à six reprises, entre le samedi après-midi et le dimanche soir. Elle est passée aux aveux le dimanche matin, lors de la quatrième audition.
Dahbia raconte ensuite être arrivée en France en 2014, y être restée jusqu’en 2017, puis de retour en Algérie avant de revenir en France en 2018 avec un visa étudiant. Elle raconte une histoire invraisemblable de perte de papiers. Puis elle parle d’un vol. En vérité, elle n’a pas de papiers. Depuis le non-renouvellement de son visa étudiant en 2018, Dahbia est en situation irrégulière sur le territoire français.
La sœur ainée de la suspecte fait des révélations
La sœur aînée, auditionnée avant d’être relâchée sans charge judiciaire à son encontre énonce concernant la benjamine de la famille, qu’elle est considérée comme la « mauvaise graine » et insiste sur le fait qu’« elle fait toujours des problèmes ». En révélant aussi que le décès de leurs deux parents à une année d’intervalle a « tout a changé » chez elle aux enquêteurs. Selon cette dernière, la décrit comme une personne « maligne » à « forte personnalité », qui finit toujours par obtenir ce qu’elle veut, aurait « fait une sorte de dépression ».
Elle s’agace du fait que sa sœur ne travaille pas et ne fasse que rentrer et sortir, en avançant aussi « Elle me tape la honte quand je l’ai fait sortir avec moi ». Cette dernière s’agace également des rêves de richesse de Dahbia, qui ne cherche pas de travail pour autant. « Ces derniers temps, elle est devenue énervée car je ne faisais que lui dire qu’elle est grande et ne doit pas rester sans rien faire. (…) Pour moi, elle est bipolaire : des fois elle rigole, des fois non. Tout le temps, elle change. »
Que révèle l’enquêtrice de l’Apcars sur la personnalité de Dahbia ?
Alors que l’enquêtrice de l’Apcars, l’Association de politique criminelle appliquée et de réinsertion sociale, révèle que la suspecte Dahbia évoque d’une forme d’instabilité, une existence chaotique. Elle est sans profession, mis à part un petit boulot comme agent d’entretien dans un bar de Colombes, dans les Hauts-de-Seine.
Elle a aussi révélé que la suspecte fume parfois des joints, elle boit, peu, de l’alcool. Mais aussi l’instabilité de résidence. Et qu’elle apparaît comme « apathique », « calme », relève l’enquêtrice. Comme une femme sans projet, sans ambition.