«Tous les jours, des personnes qui n’auraient jamais imaginé prendre les armes en sont réduites à cette solution pour défendre leur vie», se lamente Manuel Mireles Valverde, médecin et leader de la résistance populaire contre les narcotrafiquants dans un village du centre du Mexique. Ses mots dénotent une réalité crue : la prolifération des groupes d’autodéfense qui assurent, dans plusieurs régions, une mission sécuritaire à laquelle les autorités semblent avoir renoncé. Durant les dix premiers mois de la présidence d’Enrique Peña Nieto, la formation de ces milices civiles s’est étendue à dix des trente Etats mexicains …
Dans les régions abandonnées par les autorités, les habitants prennent les armes.