Mezrag : « Nous avons toujours respecté la légalité »

Mezrag : « Nous avons toujours respecté la légalité »

Au lendemain de la révélation de l’organisation d’une université d’été de dix jours au mois d’août dernier par l’ex-AIS, sur les hauteurs de Jijel, Madani Mezrag, a publié une vidéo montrant les éléments de cette organisation en conclave comme s’ils participaient à une sortie champêtre.

Madani Mezrag avait indiqué que cette réunion s’était tenue sans l’aval des autorités civiles et militaires, bien que celles-ci en fussent informées. Dans cet enregistrement d’une quarantaine de minutes, on peut voir plusieurs dizaines d’hommes, assis autour de tables et prenant un repas collectif.



Cette réunion s’ouvre par une prière suivie d’un discours de l’émir où on le voit assis devant un drapeau algérien, et discutant de la situation en Palestine et du sionisme à travers ses méfaits dans la bande de Ghaza.

Mais en réalité, le but de ce conclave, à première vue. est de se positionner. A-t-il reçu des garanties qu’il aura bientôt son propre parti politique, le rêve qu’il caresse depuis longtemps. A titre de rappel, Mezrag Madani a été reçu, au titre de personnalité nationale, par le directeur du cabinet de la présidence Ahmed Ouyahia l’été dernier. Madani Mezrag a indiqué dans un entretien publié le 25 mai dernier sur Echourouk, que le parti dissous va organiser une « grande » conférence après la révision de la Constitution.

L’objectif a selon lui, est de revenir avec un nouveau projet politique sur de nouvelles bases. Ce projet, a-t-il expliqué, corrigera les erreurs qu’a commises le parti auparavant et s’ouvrira sur des idées qui contribueront à la construction d’un État de droit et de justice. Il affirme que c’est une vieille idée qu’il est temps de réaliser. Il reste persuadé du non retour du FIS sur la scène politique.

Ajourd’hui lundi, Mezrag est intervenu sur la chaîne Ennahar pour dire le contraire de ce qu’il disait il y a quelques mois. Selon lui, il n’est pas dans son intention de créer un parti politique au risque de « se retrouver en confrontation directe avec le pouvoir » : « Depuis la trêve intervenue en 2000, nous avons toujours respecté la légalité. Comme nous n’avons jamais émis l’idée de déposer un dossier au niveau du ministère de l’Intérieur » dit-il. Pourtant, plus loin, il a reconnu que ses éléments jouissent de tous leurs droits civils et politiques au même titre que les citoyens.

Lundi, une vingtaine de repentis emmenés ont battu le pavé devant la wilaya de Blida pour exiger un logement que le wali leur aurait promis. Faut-il voir dans cette action une synergie entre la sortie médiatique de Mezrag et les repentis de l’Arbaa ?