MH370 : de nouveaux objets repérés par satellite dans le sud de l’océan Indien

MH370 : de nouveaux objets repérés par satellite dans le sud de l’océan Indien

Nouvelle piste concernant les débris du vol 370 de la Malaysia Airlines disparu il y a quinze jours maintenant : la Chine est en possession d’images satellite de nouveaux objets flottants qui pourraient appartenir au Boeing 777, ont annoncé samedi 22 mars les autorités malaisiennes.

« L’information que je viens de recevoir est que l’ambassadeur chinois [à Kuala Lumpur] a reçu des images satellite d’objets flottants dans le couloir sud et qu’ils vont envoyer des navires pour vérifier », a indiqué le ministre des transportsmalaisien, Hishammuddin Hussein.

L’administration d’Etat pour les sciences, les technologies et les industries dedéfense a diffusé un cliché pris le 18 mars montrant une forme de 22 mètres de long et large de 13 mètres, une image qu’a publiée également la télévision publique chinoise CCTV.

Le couloir sud délimité pour rechercher le vol MH370 s’étend de l’Indonésie au sud de l’océan Indien, où s’effectuent actuellement des recherches après la détection le 16 mars par imagerie satellite de gros objets. L’objet flottant repéré par un satellite chinois se trouve à 120 km au sud du secteur où se concentrent les recherches.

Le premier ministre australien, Tony Abbott, a de son côté exprimé dimanche son« espoir croissant » de savoir ce qu’il était advenu du vol MH370. « Il est encore trop tôt pour être certain, mais de toute évidence nous avons maintenant des signes très crédibles et il y a un espoir croissant, pas plus qu’un espoir, que nous sommes proche de savoir ce qu’il est advenu de l’avion », a déclaré M. Abbott. Quelques éléments ont été vus dans la zone de recherche à environ 2 500 kilomètres de Perth. Il s’agit d’« un certain nombres d’objets proches les uns des autres dans la zone de recherche australienne, y compris, comme je l’ai compris, une palette en bois », a précisé M. Abbott.

AUX PORTES DE l’ANTARCTIQUE

Du ciel ou du pont des navires, les recherches continuaient encore à l’œil nu samedi dans l’océan Indien. Les opérations se concentrent depuis jeudi sur l’extrême sud de cet océan, à 2 500 km de la ville australienne de Perth, dans l’une des zones les plus inhospitalières de la planète, aux portes de l’Antarctique. C’est dans cette zone que des satellites ont photographié le 16 mars deux gros objets flottants, dont l’un de 24 mètres, qui pourraient être des débris du Boeing.

« Les autorités savent que l’hiver approche dans les mers australes », relève Greg Waldron du magazine spécialisé Flightglobal. « Cela ne va pas arranger les choses dans une région où il est par nature compliqué d’effectuer des opérations de recherche ».

Après confirmation du changement de cap de l’avion, les recherches ont été redirigées vers l’océan Indien. Deux couloirs ont été délimités à partir de projections satellitaires, l’un au nord vers l’Asie centrale, l’autre s’étirant jusqu’au sud de l’océan Indien. La plupart des experts privilégient ce dernier couloir, estimant que l’avion n’aurait pu voler par exemple au-dessus de la Chine ou d’ex-républiques soviétiques sans être détecté.

Depuis deux semaines, les recherches mobilisent ainsi des dizaines d’avions et de navires civils et militaires, dotés des technologies de surveillance les plus modernes ; des satellites ont été redéployés, et les Etats d’Asie-Pacifique ont passé au crible leurs données radar. L’avion, avec 239 personnes à bord dont 153 Chinois, quatre Français et deux Canadiens, s’est comme volatilisé aprèsavoir quitté son plan de vol peu après son décollage de la capitale malaisienne, et fait cap à l’ouest, vers l’immense océan Indien.

DES BATTERIES HAUTEMENT INFLAMMABLES À BORD

Le directeur général de la compagnie Malaysia Airlines, Ahmad Jauhari, a reconnu samedi que l’avion transportait des batteries de lithium-ion hautement inflammables en soute, indique le Daily Mail. Pour le quotidien britannique, cette information pourrait relancer la piste d’un incendie sur le vol MH370 dont les inhalations toxiques auraient pu rendre inconscients l’équipage et les passagers.

Les batteries au lithium-ion, utilisées dans les téléphones mobiles et les ordinateurs portables, ont par le passé été à l’origine de plusieurs incendies à bord d’avions. M. Jauhari a assuré que les batteries présentes à bord n’étaient pas considérées comme dangereuses par les autorités, ayant été emballées conformément à la réglementation en matière de sécurité.