Microsoft-Algérie met en garde contre les logiciels malveillants attachés aux logiciels contrefaits

Microsoft-Algérie met en garde contre les logiciels malveillants attachés aux logiciels contrefaits

Microsoft rappelle, dans un communiqué, les inquiétants résultats d’une étude menée par l’International Data Corporation (IDC): les logiciels espions et malveillants sont devenus de puissants instruments aux mains des cybercriminels, et les petites économies faites en achetant des logiciels contrefaits paraissent dérisoires si l’on se fait voler ses données personnelles ou qu’on expose son ordinateur à des dommages parfois irréparables. Cette mise en garde est particulièrement valable pour l’Algérie, où le marché des programmes piratés est florissant.

« Attacher des logiciels malveillants à des logiciels contrefaisants est la nouvelle méthode des cyber-délinquants pour s’attaquer aux consommateurs et entreprises ignorant les dangers potentiels », souligne un communiqué de Microsoft Algérie résumant une étude commandée par Microsoft Corporation et menée par l’International Data Corporation (IDC).

L’étude de l’IDC a analysé quelques 270 sites internet et réseaux « Peer-to-Peer », 108 téléchargements de logiciels et 155 CD/DVD à travers le monde et a interrogé 2.077 consommateurs et 258 directeurs informatique et chefs des services informatiques au Brésil, en Chine, en Allemagne, en Inde, au Mexique, en Pologne, en Russie, en Thaïlande, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis.

Selon les résultats de cette étude, un logiciel sur trois pour les consommateurs et trois logiciels sur dix pour les entreprises présentent un risque d’infection par un logiciel malveillant. Le coût de ces infections est de 1,5 milliard d’heures et 22 milliards de dollars gaspillés à identifier et à réparer les dommages causés, « tandis que les entreprises internationales dépensent 114 milliards de dollars pour traiter les cyber-attaques ».

Il a été également constaté que parmi les logiciels contrefaits n’étant pas installés à l’origine sur l’ordinateur, 45% proviennent d’internet (sites internet, réseaux « Peer-to-Peer »), 78% ont des logiciels-espions et 36% contiennent des Chevaux de Troie et des logiciels publicitaires.

« Des logiciels qui vous espionnent jusque dans votre chambre à coucher »

L’étude montre que 64% des enquêtés ayant utilisé des logiciels contrefaisants ont déjà fait face à des problèmes de sécurité. Dans 45% des cas, les logiciels contrefaisants ont ralenti les PC et ont dû être désinstallés. 48% des enquêtés ont indiqué que leur plus grande préoccupation liée à l’utilisation de faux logiciels était la perte de données et 29% d’entre eux étaient principalement préoccupés par le vol d’identité.

David Finn, responsable du Microsoft Cybercrime Center, explique : « Certains de ces logiciels malveillants enregistrent chaque frappe de clavier effectuée par l’utilisateur – permettant ainsi aux cyber-délinquants de voler les informations personnelles et financières de la victime – ou prennent le contrôle à distance du microphone et de la caméra de l’ordinateur infecté, laissant la possibilité aux cyber-délinquants de voir et d’entendre ce qu’il se passe dans les salles de conseils d’administration et les chambres à coucher. La meilleure façon d’éviter cette menace est d’exiger un logiciel authentique lorsqu’on achète un ordinateur. »

Microsoft Algérie : « Le piratage menace les intérêts nation algériens »

En Algérie l’usage de logiciels contrefaits est très répandu. Ils avoisinent selon l’ONDA 90% des logiciels utilisés dans les entreprises, et le phénomène touche même des institutions publiques. Pour Mourad Nait Abdesslam, DG de Microsoft Algérie, « avec l’exposition de plus en plus de nos entreprises et de nos citoyens au réseau internet, le piratage de logiciels en Algérie dépasse largement le cadre des conséquences légales et d’image sur notre pays, et commence à menacer nos intérêts nationaux et ceux de nos entreprises.

La cybercriminalité étant devenue l’arme privilégiée de certaines organisations criminelles, il est de l’intérêt de tout le monde de mesurer les conséquences d’une économie d’argent pour l’acquisition de logiciels originaux et de commencer à se protéger immédiatement en exigeant des versions originales et en contribuant à éradiquer les circuits parallèles illégaux qui entachent l’image de notre pays dans le monde ».

« Le piratage des œuvres informatiques constitue une atteinte et une violation de ces droits.

L’ONDA va s’associer à Microsoft pour engager une lutte contre toutes les formes d’atteintes aux droits de propriété intellectuelle », a indiqué, pour sa part, Sami Bencheikh, DG de l’ONDA, cité par le communiqué de Microsoft Algérie.