La police allemande a annoncé mardi le démantèlement d’un réseau européen de passeurs soupçonnés d’avoir convoyé depuis la Hongrie plus d’un millier de Syriens vers plusieurs pays de l’espace Schengen.
« L’enquête, initiée par l’antenne de Munich de la police fédérale et le Parquet de Traunstein (sud), a débouché mardi sur seize interpellations dans plusieurs pays de l’Union européenne : treize en Italie et trois autres en Belgique, France et Suède », a annoncé la police fédérale dans un communiqué.
Entre juin 2015 et avril 2016, le réseau, qui était à basé à Côme (nord de l’Italie) est soupçonné d’avoir convoyé, depuis Budapest et via l’Autriche, jusqu’en Allemagne et d’autres pays de l’espace Schengen au moins 1.115 personnes originaires de Syrie, selon la même source.
« Le réseau, composé pour l’essentiel de marchands de véhicules, disposait d’un parc automobile conséquent qu’il a utilisé pour transporter les migrants », selon le communiqué.
Les trajets étaient assurés par des chauffeurs majoritairement italiens, dont beaucoup devaient faire face à des problèmes d’argent et de stupéfiants.
« Les convois servaient à financer leur consommation de drogue », selon la police allemande.
L’Allemagne a accueilli plus d’un million de demandeurs d’asile, pour beaucoup arrivés via l’Autriche.
Ce flot a été toutefois interrompu en mars, après la décision de plusieurs pays européens de fermer leurs frontières, tandis qu’un accord a été signé avec la Turquie pour mieux contrôler le flux migratoire.