Ces derniers jours, l’arrivée de 800 migrants clandestins Algériens aux plages d’Alméria en Espagne a interpellé plus d’un. Ce chiffre, qui n’est que la partie émergente de l’iceberg, en cache d’autres qui ne font que confirmer que l’Algérie se vide de sa jeunesse qui préfère désormais se jeter à la mer que d’espérer un avenir dans son propre pays.
Selon nos confrères d’El Watan, pendant les 5 premiers mois de l’année 2020, sans compter la deuxième moitié du mois de mai, l’Espagne a enregistré le débarquement de plus de 320 embarcations clandestines. «Nous pouvons avancer, sans grand risque de nous tromper, que les 90% sont d’origine de votre pays», a confié Marie-Ange Colsa, membre du CIPIMD, une ONG qui œuvre pour que «les disparus ne soient pas considérés comme de simples numéros dans les statistiques».
Des chiffres inquiétants
Toujours selon la même source, les chiffres de cette année sont caractérisés par une hausse de presque de 100 % par rapport à ceux de l’année passée, alors que les Algériens en constituent la quasi-majorité. 90 % d’après l’activiste, soit plus de 3 200 migrants Algériens pendant les quatre premiers mois seulement de l’année 2021. En plein saison hivernale.
Pendant un des week-ends du mois de mai 2021, près de 700 harraga algériens sont arrivés sur le sol espagnol, indique la même source. Cette prouesse clandestine a eu lieu alors que le monde entier était concentré avec les harragas marocains qui traversaient vers Ceuta.
Almeria, qui se trouve à 200 kilomètres de la ville d’Oran et à 300 kilomètres de Mostaganem, reste la destination privilégiée des Harragas de l’Ouest Algérien. Toujours selon El Watan, la première embarcation partie vers l’Espagne cette année a quitté Mostaganem le 18 janvier. Sur les 12 candidats à l’Eldorado, trois ont péri en mer. Le lendemain une autre embarcation met les voiles vers Almeria, tous ses occupants sont morts noyés.