Mihoubi appelle à une exploitation « économique » du patrimoine culturel

Mihoubi appelle à une exploitation « économique » du patrimoine culturel

Le ministre de la Culture Azzedine Mihoubi a  appelé mardi à Alger « d’autres secteurs (économiques) dont le tourisme » à  s’impliquer dans l’ »exploitation » des sites du patrimoine culturel pour en  « améliorer » le rendement économique jugé « insuffisant », à l’occasion du  démarrage du mois du patrimoine.

S’exprimant lors de la cérémonie de lancement des célébrations du mois du  patrimoine (18 avril-18 mai) au Palais de la Culture, M. Mihoubi a indiqué  à ce propos que son département s’attelait à élaborer un projet pour  l’attribution d’ »autorisations d’exploitation » de sites recelant des biens  culturels au « privé ».

Cette opération, soumise à un cahier de charges « strict » devrait, selon  lui, conférer à ces sites une dimension « touristique et économique ».

Le ministre a justifié cette démarche par l’inadéquation constatée entre  « l’insuffisance » des moyens financiers disponibles et la grande richesse du  patrimoine culturel algérien, son département s’étant fixé, a-t-il dit,  l’objectif de « dépasser la préservation » pour « accompagner » le passage à l’  exploitation économique » de ces sites.

Au plan de la protection légale du patrimoine, il a estimé qu’il était  nécessaire d’ « actualiser » les textes régissant le patrimoine pour  l’articuler au développement économique afin que « le patrimoine ne soit pas  perçu comme un frein au développement », souligne-t-il.

Pour marquer le lancement des célébrations du mois du patrimoine, le  ministre a inauguré une exposition de pièces et vestiges archéologiques,  découverts lors de la fouille de la Place des martyrs, entamée en 2013 par  une groupement mixte du Centre national de recherche en archéologie (Cnra)  et de l`Institut national des recherches archéologiques préventives (Inrap,  France).

La future station-musée (Place des martyrs) du métro d`Alger devra être  inaugurée le « 1er novembre 2017 », selon des responsables de l’Entreprise du  métro d’Alger (Ema).

Des fragments de poterie, des jarres, lampes à huile et chandeliers, des  pipes, des vases, des pièces de monnaie ou encore des amphores, remontant  au IIe siècle pour les plus anciens jusqu’à la période berbéro-ottomane,  sont exposés au Palais de la culture Moufdi-Zakaria jusqu’au 24 avril.

Le ministre a par ailleurs salué les efforts des forces de l’ordre dans la  lutte contre le trafic de pièces archéologiques qu’il qualifie de  « terrorisme culturel ».