La hausse des prix des produits alimentaires a grévé le budget des ménages en novembre et l’Algérien moyen, dont le revenu mensuel n’excède pas 35 000 dinars, continue de souffrir de ce bas salaire qui ne compense guère la cherté de la vie.
Hormis les légumes frais, les prix au détail de la majorité des produits alimentaires et agro-alimentaires ont connu leur plus haut niveau en novembre dernier par rapport au même mois de 2015, selon les données publiées par le ministère du Commerce.
Pour les produits d’épicerie, les prix moyens à consommateur se sont envolés pour le lait en poudre infantile (+12,6%), la levure sèche (+10,2%), les pâtes alimentaires (+8%), le concentré de tomate (+6,7%), le riz (+5,7%), le café (+4,3%), la farine conditionnée (+4,2%), le thé (+3,7%), le sucre blanc (+2,3%), les huiles alimentaires (+1,2%) et la semoule ordinaire (+0,3%).
Concernant les légumes secs, qui constituent des aliments de base pour les classes moyenne et démunie, surtout durant la période hivernale, leurs prix ont flambé à l’exception des prix des haricots secs qui sont restés stables.
En effet, le prix des pois-chiches a grimpé de 54,5% et celui des lentilles de 2,7%. Concernant les viandes, les hausses ont touché le prix du poulet éviscéré (+14%) et de la viande bovine congelée (+0,6%), tandis que les prix ont diminué pour la viande ovine locale (-1,6%) et la viande bovine locale (-2%).
Le prix des œufs a connu son plus haut niveau en enregistrant une flambée de 30% durant le mois considéré par rapport au même mois 2015. En revanche, les légumes frais ont connu une baisse des prix qui a concerné notamment l’oignon sec (-31,7%), la tomate fraîche (-16,2%), la pomme de terre (-16%) et l’ail local sec (-0,9%), alors qu’une forte hausse a marqué l’ail importé (+26,7%).
Des différences des prix constatées entre les régions
Le ministère a fait remarquer des disparités substantielles des prix alimentaires entre les différentes régions, qui s’expliquent essentiellement par les habitudes alimentaires d’une région pour certaines denrées, les frais de transport pour les wilayas éloignées et la spécialité agricole d’une région pour ce qui concerne les légumes et fruits ainsi que les viandes.
A titre d’exemple, la viande ovine locale est moins chère à Saïda qui est une ville pastorale. Idem pour les dattes vendues à 279 DA/kg à Ouargla contre 549 DA à Sétif (une différence de 270 DA) et plus de 600 dinars à Alger.
Concernant les produits d’épicerie, le prix de la farine conditionnée était moins cher à Oran et Blida avec 42 DA/kg contre 58 DA à Alger et Batna (différence de 16 DA). Le prix moyen de la pomme de terre était de 42 DA/kg dans la région de Blida en novembre dernier contre 55 DA à Ouargla (différence de l’ordre de 13 DA), alors que l’ail local coûtait 416 DA/kg sur les étals d’Annaba contre 568 DA à Alger (différence de plus de 150 DA).
Les haricots verts valaient 110 DA/kg dans la région de Blida contre 149 DA à Alger (différence de 39 DA), tandis que la carotte se vendait à 56 DA à Sétif contre 76 DA à Ouargla (différence de plus de 20 DA), l’oignon cédé à 34 DA/kg à Saida contre 51 DA à Annaba (différence de 17 DA) et la tomate fraîche à 50 DA/kg à Sétif et Saïda contre 78 DA/kg à Ouargla (différence de 28 DA).
Le kilogramme de pommes locales était cédé à 167 DA à Sétif et Blida contre 276 DA à Oran (différence de près de 110 DA). Le riz est cédé à 87 DA à Alger contre 101 DA à Annaba (une différence de 14 DA).
Le concentré de tomate se vendait à 160 DA à Oran contre 217 DA à Ouargla (une différence de 57 DA). Très prisé dans le sud du pays, le thé était vendu durant le mois de novembre dernier à 414 DA/kg à Oran contre 883 DA à Ouargla (une différence de près de 470 DA).
S’agissant des viandes, le kilogramme de viande ovine locale se vendait à 1 233 DA/kg à Saida contre 1 443 DA à Alger (différence de 210 DA), alors que la viande bovine locale était cédée à 870 DA/kg à Sétif contre 1238 DA à Oran (différence de près de 370 DA).
Le poulet éviscéré se vendait à 352 DA/kg à Annaba contre 401 DA à Ouargla (une différence de près de 50 DA). Il convient de constater que la baisse des prix de certains produits alimentaires sur le marché mondial n’a pas eu d’impact sur les prix au niveau du marché local.
D’après les dernières statistiques de la FAO, publiées récemment, le mois de novembre dernier a connu une forte baisse des prix du sucre et des céréales. L’agence des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation note que le prix du sucre a chuté de 8,9% depuis octobre.