Le ministère de la Culture et des Arts, présidé par Souraya Mouloudji, a reçu une pièce archéologique d’une grande importance historique ce lundi. Il s’agit d’un sabre ayant appartenu à l’Émir Abdelkader, un trésor culturel d’une valeur inestimable.
C’est l’ambassadeur d’Algérie en France, Saïd Moussi, qui a eu l’honneur de remettre cette pièce lors d’une cérémonie officielle organisée lundi soir.
Le sabre de l’Émir Abdelkader récupéré par le ministère de la Culture
Cette pièce exceptionnelle avait été mise aux enchères à Paris avant d’être récupérée par l’ambassade d’Algérie. Selon un communiqué du ministère de la Culture, l’acquisition de ce sabre a été réalisée après une coordination minutieuse avec les services du ministère, grâce à une cellule de vigilance créée spécialement pour détecter, suivre et récupérer les biens culturels nationaux.
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Le sabre, mesurant environ 107 cm de long, est fabriqué en argent et possède un fourreau en bois orné d’entrelacs de feuilles. Il est également équipé de deux anneaux suspendus par une chaîne. Sur le plan historique, ce sabre remonte à la période allant de 1808 à 1883, comme l’indique le communiqué du ministère.
Le ministère de la Culture prévoit de conserver ce sabre et les documents qui l’accompagnent au sein des collections muséales nationales. Il rejoindra ainsi d’autres pièces archéologiques et artistiques récemment récupérées, grâce à la coopération étroite entre les services du ministère et les différentes représentations diplomatiques algériennes à l’étranger.
Restitution de plusieurs trésors archéologiques nationaux en 2023
Cette démarche s’inscrit dans le cadre des directives du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, visant à renforcer la protection du patrimoine culturel national, à préserver la mémoire collective, et à veiller à la récupération des biens culturels à l’étranger dans le but de les préserver et de les valoriser.
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À noter que plusieurs autres pièces archéologiques nationales ont été récupérées de ventes aux enchères depuis le début de l’année. Il y a d’abord eu un fusil algérien de type Mukahla mis aux enchères et racheté par la diaspora algérienne qui s’était mobilisée pour l’occasion. L’arme en question était ornée d’une flissa, d’une nimcha, d’un yatagan et d’une dague sculpté sur la crosse.
Quelque temps après, une série de 7 pistolets de collection datés de l’époque ottomane. Les pièces, de taille et d’ornement différents, étaient mis aux enchères en Angleterre avant que l’État algérien n’intervienne pour les récupérer.