Megan Young succède à la chinoise Yu Wenxia au terme d’une cérémonie qui s’est déroulée samedi en Indonésie. la Française Marine Lorphelin est 1ère dauphine.
Miss Philippines, Megan Young, a remporté samedi le titre de Miss Monde, au cours d’une cérémonie sur l’île indonésienne de Bali placée sous haute sécurité en raison de l’opposition d’islamistes. Elle succède à la chinoise Yu Wenxia, Miss Monde 2012.
La jeune femme de 23 ans, dont le pays avait déjà été classé à la deuxième place l’an dernier, a battu cinq autres finalistes, dont Miss France, Marine Lorphelin. Cette dernière s’est emparée de la place de 1ère dauphine, suivie de Miss Ghana, élue 2e dauphine. Au total 129 Miss concouraient, mais deux avaient déclaré forfait.
Miss France a expliqué après l’annonce des résultats que «c’était un grand bonheur… de représenter (son) pays». «Non, je ne suis pas trop déçue», a ajouté la jeune femme de 20 ans. «Nous sommes tellement fiers d’elle», a réagi sur Twitter la directrice générale de la Société Miss France, Sylvie Tellier, alors que le titre échappe à la France depuis 60 ans. La dernière Miss Monde française remonte à 1953, avec Denise Perrier.
Megan Young, qui est née aux Etats-Unis, a quitté ce pays à l’âge de 10 ans. Étudiante en cinéma, elle a fait quelques apparitions à l’écran. Son rêve est de passer derrière la caméra et de devenir réalisatrice. Elle se décrit elle-même comme «une personne ambitieuse» qui adore lire les livres d’Harry Potter et les jeux vidéo, selon le site Internet des Miss Monde.
Ne reniant pas la tradition, la lauréate s’est effondrée en larmes en recevant la couronne. «Vous savez, j’ai toujours dit que je resterai moi-même mais, en tant que Miss Monde, c’est de la folie de m’entendre dire ça», a-t-elle déclaré peu après avoir été désignée, sans parvenir à finir sa phrase. Et d’ajouter difficilement qu’elle serait «la meilleure Miss Monde de tous les temps».
La cérémonie, qui avait lieu pour la première fois en Indonésie, pays musulman le plus peuplé au monde, avait été placée en état d’alerte après la colère d’islamistes dénonçant un «concours de prostituées». La station balnéaire huppée de Nusa Dua, dans le sud de Bali, avait été transformée en camp retranché pour l’occasion. L’enclave d’hôtels de très grand luxe était gardée par un impressionnant dispositif de sécurité, avec forces antiémeutes, canons à eau et chiens policiers, tandis qu’à l’intérieur du Centre des congrès entouré de palmiers, les Miss se déhanchaient devant les caméras de 180 pays pour un spectacle de danse indonésienne. Bali, qui avait été le théâtre en 2002 du pire attentat qu’ait connu l’Indonésie, avec 202 morts, craignait la colère des islamistes qui avaient juré de perturber le concours.