Mohamed Bellahmed, plus connu sous le nom de Moha La Squale, un rappeur d’origine algérienne qui avait conquis le cœur de nombreux fans avec ses morceaux percutants, a été condamné à une peine de quatre ans de prison, dont trois fermes, pour violences conjugale, , séquestrations et menaces de mort envers six anciennes compagnes.
Selon plusieurs médias français, le procès, qui s’est tenu au tribunal de Paris, a mis en lumière le comportement troublant de Moha La Squale envers six de ses anciennes compagnes. Ces femmes ont unanimement décrit un homme au « double visage » : d’un côté, un partenaire doux, gentil et affectueux, et de l’autre, un individu colérique, impulsif et violent.
Les témoignages ont révélé des épisodes de maltraitance psychologique, de menaces de mort, et de violences physiques incluant des gifles, des tirages de cheveux et des tentatives d’étranglement.
Le parquet avait requis une peine de six ans de prison, dont deux avec sursis, mettant en avant une absence totale de remise en question de la part de l’accusé.
Affaire Moha la Squale : quelle est la décision de la justice ?
La magistrate a souligné un schéma de domination et de contrôle instauré par le rappeur sur ses victimes, ajoutant que la récidive était à craindre sans une réelle prise de conscience de ses actes. En réponse, le tribunal a ordonné, en plus de la peine d’emprisonnement, un suivi psychologique obligatoire et un traitement pour son addiction au cannabis. Il lui est également interdit de contacter ses victimes et il devra les indemniser à hauteur de 2 500 à 10 000 euros chacune.
À l’annonce du verdict, plusieurs plaignantes ont exprimé leur soulagement. L’une d’elles, en larmes, a déclaré : « J’ai le sentiment d’avoir été entendue, j’espère tourner la page et aller mieux. » Leur avocat, Antonin Gravelin-Rodriguez, a salué une décision « équilibrée et juste », soulignant que cela montre une reconnaissance croissante des violences faites aux femmes par la justice.
L’avocate de Moha La Squale, Elise Arfi, a quant à elle qualifié la décision de « intelligente » et « équilibrée », notant l’importance de l’accompagnement psychologique prévu pour son client. Elle a donc insisté sur le fait que l’artiste a « beaucoup changé, beaucoup vécu » depuis l’époque des faits et que les actes qui lui sont reprochés appartiennent au passé.
L’Après-Procès : quel avenir pour Moha La Squale ?
Moha La Squale, qui avait déjà passé près de dix-sept mois en détention provisoire, est retourné en prison en février dernier pour non-respect de son contrôle judiciaire. Le tribunal a ordonné son maintien en détention, soulignant la gravité des accusations et la nécessité d’une prise de conscience réelle de la part de l’accusé.
Ainsi, l’artiste ne devrait « a priori » pas faire appel de ce jugement, selon son avocate. Cette période d’incarcération pourrait être l’occasion pour lui de se pencher sérieusement sur ses comportements passés et de travailler sur lui-même, en espérant une éventuelle réhabilitation.