Mohamed Aissa aux hadjis algériens: « Faites de l’Algérie une citadelle rayonnante »

Mohamed Aissa aux hadjis algériens: « Faites de l’Algérie une citadelle rayonnante »

Le rite du rassemblement de Arafat coïncidant avec le double anniversaire du 20 août 1955 et 1956.

Une fois n’est pas coutume, les hadji algériens ont été accompagnés cette année par une présence soutenue du ministère des Affaires religieuses. Une proximité que le premier responsable du culte, Mohamed Aïssa, a voulu bien plus que matérielle. Le soutien est aussi doctrinal. Le ministre des Affaires religieuses qui a marqué par sa présence le pèlerinage aux Lieux saints de l’islam ne voulait visiblement pas passer inaperçu. Il a eu une intervention qui n’a pas de précédent dans les annales des missions du Hadj. Il a pris la parole devant les hadji algériens rassemblés à Arafat la veille de l’Aïd El Adha. «L’Algérie est une et indivisible et sa diversité doctrinale et linguistique est une force et un élément de mosaïque qui ne fait que l’embellir davantage», a déclaré le ministre, comme pour motiver ses compatriotes et surtout leur signifier qu’ils n’ont pas de leçons à recevoir de qui que ce soit.

Cette profession de foi, le ministre a tenu à la partager avec les hadji du M’zab au niveau des tentes réservées aux Algériens à Arafat, Il a appelé «à faire de l’Algérie une citadelle rayonnante autour d’elle afin de la prémunir contre la division, le sectarisme, le fanatisme, la faiblesse et l’occupation». Une manière d’inviter les Algériens à être plus offensifs, à imprimer les autres nations musulmanes de la doctrine algérienne, en matière cultuele. Saluant «la louable tradition instaurée par la délégation des M’zab de nous réserver chaque année un accueil chaleureux sous cette tente», le ministre a déclaré: «Dans cette tente et autour de ce repas se trouvent aujourd’hui des Mozabites mais aussi l’Algérie tout entière avec toute sa diversité politique et idéologique, toutes ses régions et tous ses statuts sociaux.» Signe donc que les Algériens partagent le même idéal républicain et trouvent dans leur diversité la force qui les unit. Une autre profession de foi que le ministre des Affaires religieuses était content de transmettre, comme il a dégusté le «couscous authentiquement algérien» offert par les hadji du M’zab. Un couscous «à chaque fois l’occasion d’un échange et d’un dialogue franc et sincère dont la conclusion est que l’Algérie est une et indivisible en dépit de sa diversité, de ses doctrines et du démembrement de leurs sources», a ajouté le ministre.

Le rite du rassemblement de Arafat coïncidant avec le double anniversaire du 20 août 1955 et 1956, le ministre des Affaires religieuses a appelé les hadji algériens à avoir une pensée pour les moudjahidine et à se recueillir à la mémoire des chouhada et des victimes du devoir national grâce à qui l’Algérie vit aujourd’hui libre et indépendante.