Mohamed Aïssa répond à son homologue saoudien

Mohamed Aïssa répond à son homologue saoudien

Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, a réfuté les accusations portées par le ministre du Hadj saoudien en déclarant d’un ton tranchant que ce ne sont uniquement que des Algériens qui ont été envoyés aux Lieux saints de l’Islam.

En effet, en réponse à une question d’Echorouk, en marge du lancement officiel du boitier électronique, le ministre du secteur a nié la présence d’Iraniens parmi les hadjis et qu’ils sont Algériens à 100% ainsi que les membres de la délégation qui les accompagnent.

A une question sur la déclaration du ministre saoudien du Hadj selon laquelle «aucune infiltration iranienne au sein de la mission algérienne du Hadj n’est à signaler», M. Aïssa a affirmé avoir des «informations et non des rumeurs» à ce sujet ajoutant ne pas vouloir «entacher la mission de l’Office national du Hadj et de la Omra par des questions politiques».

«On veut impliquer l’Algérie dans le conflit intercommunautaire mondial», a-t-il souligné précisant que le président de la République «refuse de s’ingérer dans ces questions et l’Algérie n’a jamais été partie prenante au conflit intercommunautaire et ne le sera jamais».

Dans un autre contexte, Mohamed Aïssa a annoncé que 500 hadjis ont été munis pour la première fois d’un bracelet électronique pour le suivi de leur état de santé à distance par la mission médicale durant leur séjour aux Lieux saints de l’Islam, afin d’accomplir les rites du hadj dans de bonnes conditions.  Cette opération s’appuie sur l’expérience malaisienne.

Dans une déclaration à la presse à l’occasion du lancement officiel de l’hébergement électronique pour la saison du Hadj- 2016, ce dernier a indiqué que 500 hadjis présentant des maladies chroniques ont été munis d’un bracelet électronique pour suivre leur état de santé, soulignant que cette expérience première du genre, sera généralisée les prochaines années.

Le bracelet électronique est doté d’une puce contenant toutes les informations sur l’état de santé des hadjis sélectionnés par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, permettra à la mission médicale d’intervenir en cas d’urgence.

Il a expliqué ce progrès par les efforts consentis par les ministères de l’Intérieur et de la Santé ainsi que la compagnie aérienne Air Algérie, rappelant que l’Algérie réalisera en 2019 le «Hadj de confort».

Concernant les agences touristiques exclues de l’organisation de la saison du Hadj, Aïissa a indiqué que cette mesure s’inscrivait dans le cadre des «dispositions prises en vue de mettre fin aux dépassements enregistrés par le passé», ajoutant que «des opérateurs saoudiens ont été également exclus en ce qui concerne la restauration pour ne compter que sur les Algériens».

Evoquant le coût du Hadj, il a souligné que ce dernier «restera inchangé durant les prochaines années indépendamment de la hausse de la devise et du riyal saoudien», se référant également aux philanthropes qui aident leurs coreligionnaires.