Cette sortie inattendue du SG de l’UNPA recoupe, par certains aspects, les accusations formulées avant lui par Louisa Hanoune, laquelle évoquait l’existence d’un gouvernement parallèle, occulte.
L’homme, qui n’est spécialement pas réputé pour être un grand bavard – à l’inverse de son chef au sein du parti, en l’occurrence Amar Saâdani – vient de jeter un véritable pavé dans la mare. Cela ne manquera certainement pas de faire jaser.
Le secrétaire général de l’union nationale des paysans algériens (UNPA), membre du bureau politique du FLN, Mohamed Alioui, a affirmé, hier, que “depuis six mois, des gens préparent un gouvernement parallèle, dans l’ombre pour affaiblir Abdelmalek Sellal”, confirmant ainsi des propos qu’il a tenus la veille lors d’une émission de la chaîne de télévision El-Bilad. “Il y a certaines parties à l’intérieur et d’autres à l’extérieur du pouvoir qui cherchent à affaiblir Sellal et le gouvernement, après avoir formé un gouvernement parallèle, dans l’ombre”, a indiqué Mohamed Alioui contacté par téléphone.
Mohamed Alioui ne fournit aucune précision sur l’identité de ces parties et encore moins de leur obédience partisane. “Je ne peux rien vous dire là-dessus”. Il reste que lorsqu’il évoque une partie du pouvoir, il soutient que cela pourrait être un ministre. “Quand je parle d’une partie du pouvoir, un ministre peut être considéré comme étant cette partie”, dit-il. On ignore, cependant, si ces accusations recoupent, d’une certaine façon, celles de Louisa Hanoune, la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT) qui, il y a quelques jours, évoquait l’existence “d’un gouvernement parallèle, d’un pouvoir occulte, qui prend des décisions politiques, économiques et même diplomatiques” ou s’il agit seulement d’une entreprise destinée à voler au secours d’Abdelmalek Sellal dont la position semble fragilisée au regard des multiples “gaffes” de ses ministres. Mohamed Alioui ne manque pas, d’ailleurs, de louer les décisions prises par Sellal concernant le secteur, un homme engagé, selon lui, plus que quiconque à régler tous les problèmes que rencontrent les fellahs. “Il a dit (Sellal, ndlr) que cette année sera celle de l’agriculture et ce sont des consignes du Président”, soutient-il. C’est pourquoi il considère que le gouvernement “n’a pas échoué”. “Le gouvernement du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, à forte connotation FLN, n’a pas échoué.” Sur un autre registre, Mohamed Alioui a indiqué que la question de la présidentielle de 2019 n’a jamais été évoquée au sein du parti. “Celui qui veut être candidat pour 2019 qu’il se prépare lui et son parti”. “Au FLN, notre président est celui du parti et il est président de la République. Nous tenons les orientations de lui et nous agissons sous ses ordres”, a-t-il conclu.
K. K.