Mohamed Said Mazouzi, le « Mandela algérien », n’est plus

Mohamed Said Mazouzi, le « Mandela algérien », n’est plus

Le plus vieux prisonnier algérien sous l’occupation française, Mohamed Said Mazouzi s’est éteint cet après-midi à l’âge de 92 ans ans a appris Algérie1auprès de sa famille.

Le « Mandela algérien », comme on le surnomme  pour avoir passé 17 longues années dans les geôles du colonialisme, durant la période de 1945 à 1962, a rendu l’âme quelques mois seulement après la sortie de son dernier livre témoignage « j’ai vécu le pire et le meilleur ».

Dans ses mémoires, publiées en 2015, il a retracé son parcours en tant que militant de la cause nationale et relaté les responsabilités qu’il avait occupées après l’indépendance de l’Algérie.

Il a eu une vie très difficile pour avoir a passé 17 ans dans les prisons coloniales. Cela a été un record pour le Moudjahid qu’il n’avait cessé de l’être même en prison. Mohamed Said Mazouzi avait toujours défendu le nationalisme associé à l’amour du peuple et à la justice sociale.

Militant du Parti du peuple algérien (PPA), dès son jeune âge dans la région de la Kabylie maritime (Tigzirt), au côté de Omar et Mansour Boudaoud, Ahmed Zerouali et de Amar Haddad, le défunt avait fait partie du noyau ayant préparé l’insurrection du 8 mai 1945.

Fervent militant et très actif sur le terrain, le défunt n’avait pas reçu avec son groupe le « contre ordre » du PPA pour arrêter les actions contre le colonisateur français. Il est ainsi passé à l’action avec notamment son compagnon Amar Haddad, pour tenter d’abattre le bachagha Ait Ali.

Le révolutionnaire a fini par être arrêté en 1945 et condamné à perpétuité par le régime colonial français pour avoir osé remettre en cause sa politique et son autorité.Il sera ainsi emprisonné jusqu’à l’indépendance de l’Algérie en 1962.

A l’indépendance, Mohamed Saïd Mazouzi sera nommé wali de Tizi Ouzou, où il sera très respecté par les habitants pour son dévouement, ses qualités de travail et son engagement pour l’épanouissement de cette région.

Il sera appelé par le défunt président Houari Boumediene qui lui a confié le portefeuille du ministère du Travail en 1968. Mohamed Saïd Mazouzi occupera également le poste du ministre des Moudjahidine.

Le moudjahid et révolutionnaire a décidé de se retirer de la vie politique de manière définitive en 1988.

L’enterrement de Mohamed Said Mazouzi aura lieu mercredi au cimetière Ben Aknoun.

« A Dieu nous appartenons, à Lui nous retournons »