Moines de Tibhirine: « La version officielle des autorités algériennes ne tient pas » !

Moines de Tibhirine: « La version officielle des autorités algériennes ne tient pas » !

Le mystère qui rodait autour de la mort des moines de Tibhirine refait surface.Selon la version confirmée par les autorités algérienne, en 1996, sept moines francais ont été enlevés dans leur monastère de l’Atlas algérien par le GIA (groupe armé islamiste), puis assassinés plusieurs semaines plus tard, plus exactement le 21 mai.

Mais l’affaire n’a pas été classée, la cellule d’investigation de Radio France révèle ce jeudi 29 mars, que les francais ne se sont pas arrêtés a cette version des faits qui, selon eux « ne tient pas » et présente des doutes sur les conditions réelles de la mort de ces religieux :

« Il s’agit d’une avancée extrêmement importante dans le dossier, déclare l’avocat des familles des moines, Patrick Baudouin. À la lumière de ces expertises, nous pensons que la version officielle des autorités algériennes – à savoir un enlèvement et une exécution par le GIA –, cette version simpliste ne tient pas. Il y a trop d’éléments remis en cause par ce rapport, en particulier le fait que la mort des moines est très vraisemblablement bien antérieure à ce qui a été avalisé par les autorités algériennes. »

En effet de nouvelles conclusions des dernières expertises scientifiques effectuées sur les têtes des sept moines sont à l’ordre du jour revelant que ces véctimes ont vraisemblablement été tués un mois avant l’annonce officielle de leur décès, et décapités après leur mort. Les experts scientifique ont également essayé de déterminer le jour exact de la mort des moines, en tentant de dater l’apparition d’insectes à l’intérieur des têtes. C’est ce qu’on appelle l’expertise entomologique, ils essaient d’etre plus précis et avance l’hypothèse suivante:

« L’hypothèse de décès survenus entre le 25 et le 27 avril [1996] reste plausible compte tenu de l’état de décomposition des têtes au moment de leur découverte ». Les analyses des éléments végétaux et géologiques n’a rien apporté de probant. Seule certitude : « Il n’y a eu aucune intervention sur les tombes [des moines] depuis la date de l’inhumation des têtes en 1996. » indique france info.

Des témoignages avaient notamment laissé penser qu’il aurait pu s’agir d’une bavure des militaires algériens qui aurait tué les moines lors d’une intervention en hélicoptère contre un bivouac où ces derniers se trouvaient avec leurs ravisseurs, précise Le Parisien.

s’agit-t-il d’un mécanisme d’égorgement ou non?

L’examen au scanner et au microscope excluent a priori la présence de balles, un constat qui affaiblit la thèse d’une bavure d’un hélicoptère de l’armée algérienne.

S’ils ne se prononcent pas sur les causes exactes de la mort, les auteurs du rapport constatent : « Toutes les incisions ont été observées à la partie antérieure des vertèbres cervicales, évoquant un mécanisme d’égorgement ». Des « lésions d’égorgement » sont formellement constatées sur deux des moines. Les experts évoquent « un mécanisme lésionnel coupant avec une lame à fil lisse » ainsi qu’ »avec une lame à fil denté ». Toutes les lésions constatées sur les moines plaident « en faveur d’une décapitation post-mortem », concluent les experts.