Moins chère que la pomme de terre, la fraise algérienne reconnue pour sa qualité exceptionnelle

Moins chère que la pomme de terre, la fraise algérienne reconnue pour sa qualité exceptionnelle

Le secteur agricole algérien est réputé pour sa capacité à produire des produits agricoles de qualité. La fraise, l’un des fruits les plus prisés du pays, en est un parfait exemple. Grâce à un climat favorable et à l’adoption de techniques agricoles modernes, l’Algérie bénéficie d’une production abondante de fraises de haute qualité. La récolte est particulièrement abondante dans les régions du nord, où le sol fertile et l’ensoleillement permettent de cultiver des fraises savoureuses et sucrées.

Malgré cette abondance, la fraise algérienne se trouve dans une situation paradoxale. Bien qu’elle soit un produit de qualité supérieure, elle est vendue à un prix extrêmement bas sur le marché local. Le prix du kilogramme de fraise est d’environ 170 DA, soit environ 0,40 euros, ce qui est inférieur à celui de produits agricoles courants tels que les pommes de terre. Cette situation est en grande partie due à l’excédent de production. En effet, malgré la qualité de la fraise, la demande locale reste insuffisante pour absorber l’ensemble de l’offre, ce qui entraîne une chute des prix.

Le manque d’infrastructures de stockage et de conservation adaptées ainsi qu’une faible demande de la part des consommateurs locaux sont des facteurs qui amplifient cette dynamique. En conséquence, bien que la fraise algérienne soit très prisée pour sa qualité, elle ne bénéficie pas d’une valorisation adéquate, ce qui pèse sur la rentabilité des producteurs.

Pourquoi la fraise est-elle moins chère que la pomme de terre ?

Un des aspects surprenants du marché algérien est le prix de la fraise, qui est souvent inférieur à celui de la pomme de terre, un produit de base dans l’alimentation quotidienne des Algériens. Plusieurs raisons expliquent ce phénomène.

D’abord, la fraise est un produit très périssable. Contrairement à la pomme de terre, qui peut être stockée pendant des mois, la fraise se dégrade rapidement. Cela entraîne un excédent de production qui doit être écoulé rapidement pour éviter les pertes, ce qui fait baisser les prix. De plus, les méthodes de stockage et de transport actuelles ne permettent pas de préserver la fraise dans des conditions optimales, ce qui accentue encore cette dynamique. Sans chaîne de froid efficace, les producteurs sont contraints de vendre leurs produits à des prix plus bas pour éviter le gaspillage.

En revanche, la pomme de terre bénéficie d’une plus grande stabilité sur le marché, car elle peut être stockée et consommée tout au long de l’année. Cette capacité à être conservée plus longtemps et sa demande constante assurent un prix plus élevé pour ce produit. De plus, la politique du gouvernement algérien de maintenir les prix des produits alimentaires de base, comme les pommes de terre, à des niveaux accessibles pour les consommateurs a contribué à cette situation.

Enfin, le soutien gouvernemental, bien qu’utile pour garantir des prix bas pour les consommateurs, a un impact négatif sur la rentabilité des producteurs. L’absence d’incitations à exporter ou à valoriser les produits de manière plus stratégique sur le marché local conduit à une situation où les prix de la fraise restent bien en deçà de son vrai potentiel économique.

L’Exportation de la fraise algérienne : Un potentiel inexploité

L’exportation de la fraise algérienne représente une opportunité qui reste largement sous-exploitée. Le pays produit une fraise de qualité, mais l’exportation reste freinée par un certain nombre de défis logistiques et structurels.

Malgré une demande croissante pour des fruits frais de qualité, en particulier en Europe, l’Algérie peine à se positionner comme fournisseur sur le marché international. La principale difficulté réside dans le manque d’infrastructures de transport et de stockage adaptés. Contrairement à d’autres secteurs agricoles, la culture de la fraise en Algérie n’a pas bénéficié des investissements nécessaires dans des réseaux de froid et de distribution qui permettraient de maintenir la qualité du produit sur de longues distances.

En outre, le marketing, et la promotion faits à la fraise algérienne sont insuffisants. Bien que le fruit soit de grande qualité, il manque d’une image de marque et d’efforts de communication à l’international. L’absence de stratégies de promotion efficaces empêche la fraise algérienne de se faire connaître au-delà des frontières du pays. Actuellement, les efforts pour pénétrer les marchés étrangers reposent principalement sur des initiatives individuelles et sont loin d’être suffisants pour créer une dynamique exportatrice à grande échelle.