Alors que beaucoup se demandent : comment faire pour pousser au changement pacifique ? L’avocat Mokrane Aït Larbi dit lui, connaître la bonne solution pour engager un réel changement après cette élection du 17 avril et son résultat pas très surprenant. Dans une déclaration reprise par beaucoup d’internautes sur les réseaux sociaux, Me Aït Larbi explique : «Nous constatons que des débats, qui ont marqué les quatre mois ayant précédé le scrutin, s’est dégagé un consensus autour de plusieurs points. La nécessité d’un changement avec des moyens pacifiques, l’élaboration d’une Constitution consensuelle garantissant l’indépendance de la justice, la limitation du mandat présidentiel à un seul, le renforcement des libertés fondamentales des droits de l’homme et de la citoyenneté, des pouvoirs du gouvernement et du Parlement, de la lutte contre la corruption sous toutes ses formes et enfin l’alternance au pouvoir par des élections propres et transparentes».
Et pour arriver à concrétiser ces points et en faire des réformes, Me Aït Larbi propose d’avoir «une démarche claire, adoptée par tous et d’ouvrir le dialogue entre les forces de changement pacifique d’où qu’elles viennent et sans exclusion aucune» et avec «la participation du pouvoir». Me Mokrane Aït Larbi qui veut également réviser le code électoral, ainsi que toutes les lois relatives aux partis politiques, aux associations et à l’audiovisuel, qui ont adoptées durant ces dernières années, estime aussi qu’il sera indispensable d’ouvrir le champ aux jeunes pour accéder à tous les domaines et à toutes les institutions si, on veut un réel changement qui mène vers un État démocratique. Enfin, pour l’avocat, il est nécessaire que l’Armée nationale populaire et les services se tiennent en dehors du jeu politique. Selon lui, ces derniers doivent se mettre au strict service du peuple, de la patrie et de l’État.
L’un des points essentiels de la feuille de route défendue par Me Aït Larbi, consiste en la création d’un comité national composé des représentants des partis politiques, du pouvoir et de la société civile, qui travailleraient ensemble sur un même projet : construire un état démocratique. Un comité qui devra être présidé par quelqu’un comme Liamine Zeroual, qui incarne une certaine intégrité et qui est légitime.
Pour finir, selon Me Ait Larbi, le changement ne commencera que lorsque des élections présidentielle et législatives anticipées seront organisées. Des élections qui devront être lancées dans un délai 12 et 18 mois selon l’avocat, et durant lesquelles de jeunes personnalités crédibles pourront entrer en force dans la course électorale. Pour Me Aït Larbi, c’est dans ces conditions, c’est-à-dire, quand «le peuple votera en toute liberté et en toute conscience» que ce dernier pourra se réapproprier sa souveraineté de manière pacifique.
L’avocat termine sa déclaration en mettant en garde le régime contre un éventuel refus de répondre aux aspirations du peuple. Il explique : «Dans le cas où le pouvoir ne répond pas favorablement à la volonté du peuple pour la transition vers un système démocratique par des moyens pacifiques et conformément aux normes de l’État, il portera seul l’entière responsabilité de ce qui en découlera comme conséquence.»