Alors que l’économie mondiale connaît un regain d’instabilité, marqué par une montée du protectionnisme et une nouvelle vague de guerres tarifaires entre grandes puissances, notamment les États-Unis et la Chine, les pays africains se trouvent à un tournant stratégique. Même si le continent n’est pas directement impliqué dans ces tensions, ses économies en subissent les effets collatéraux.
Face aux tensions commerciales mondiales, l’Afrique mise sur la solidité monétaire – l’Algérie enregistre des progrès notables
Dans ce climat incertain, la solidité de la monnaie nationale s’impose comme un atout de premier ordre. Une devise forte est bien plus qu’un simple indicateur de stabilité : elle protège contre les chocs externes, attire les investisseurs étrangers et renforce la position du pays dans les échanges internationaux. Cela est d’autant plus vrai pour les nations fortement dépendantes des importations, comme le carburant, les produits alimentaires ou les médicaments. Une monnaie stable limite les hausses de prix sur le marché local, contribuant à la stabilité sociale et économique.
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Selon les données du convertisseur de devises Forbes, mises à jour le 22 avril 2025, les monnaies les plus fortes du continent sont actuellement les suivantes :
- Le dinar tunisien (2.97/USD)
- le dinar libyen (5.43/USD)
- Le dirham marocain (9.23/USD)
- La pula botswanaise (13.66/USD)
- La roupie seychelloise (14.21/USD)
Ces devises ont toutes enregistré une progression par rapport au mois précédent, alors que la majorité des autres ont légèrement reculé.
L’Algérie sur la voie du renforcement
Parmi les pays en transition vers une monnaie plus forte, l’Algérie montre des signes encourageants. En 2025, le dinar algérien a connu une légère, mais constante amélioration de sa valeur face aux principales devises internationales. Le dollar américain vaut ainsi 132.24 DA ce mardi 22 avril 2025.
Cette tendance est le résultat d’une politique monétaire plus rigoureuse, d’une réduction progressive de la dépendance aux importations et d’un effort notable de diversification de l’économie, notamment dans les secteurs de l’agriculture, des énergies renouvelables et de la pétrochimie.
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La Banque d’Algérie, qui a renforcé son rôle de régulation, a également œuvré pour une plus grande indépendance et transparence dans ses interventions, ce qui a rassuré les marchés. Bien que le dinar reste encore loin des niveaux atteints par les monnaies les plus puissantes du continent, sa trajectoire actuelle est perçue comme positive par les analystes économiques.
Dans un monde où l’incertitude devient la norme, l’Algérie – comme d’autres nations africaines – semble avoir compris que la force d’une monnaie ne se décrète pas, mais se construit par des choix économiques réfléchis, une gouvernance stable et une capacité d’adaptation aux nouveaux équilibres mondiaux.
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