Monopoly annonce par erreur la suppression de sa case « prison »

Monopoly annonce par erreur la suppression de sa case « prison »

L’éditeur Hasbro a fait une frayeur aux joueurs en annonçant avoir supprimé la case « prison » dans une nouvelle version du jeu. Fausse alerte.

Marche arrière toute ! Après avoir annoncé qu’il allait supprimer la case « prison » dans la nouvelle version du Monopoly – et que les médias s’enflammaient déjà -, l’éditeur Hasbro a démenti cette petite révolution. Le risque de tomber sur la fameuse case existera toujours.

Le bug provient de la communication d’Hasbro, relève The Atlantic Wire. La porte-parole de l’éditeur, Julie Duffy, avait en effet annoncé : « Il n’y aura plus de case ‘prison’ pour les joueurs qui se languissent en espérant faire un double ».

Néanmoins, une nouvelle version du jeu, « Monopoly Empire », sera bien mise en vente pour les joueurs pressés. Elle comportera toujours la case maudite, mais promet d’autres nouveautés.

Des parties trop longues

Pourquoi une version « rapide » ? L’éditeur s’est aperçu que le Monopoly était boudé par les familles depuis quelques années. En cause : l’accélération de notre société. Au XXIe siècle, les enfants n’ont plus envie de jouer au Monopoly traditionnel car ils sont devenu des « enfants pressés », comme l’explique le « Wall Street Journal ».

Les parties sont trop longues, les enfants s’énervent, les parents s’ennuient… Il est vrai qu’une partie de Monopoly peut atteindre deux heures. Les cases « prison », qui font ralentir le jeu, sont mises en cause : pour en sortir, seuls un double ou l’acquittement d’une somme d’argent sont acceptés.

Dans sa prochaine édition, Hasbro, l’éditeur du jeu créé en 1935, a souhaité que le vainqueur gagne désormais grâce à ses achats et non par le dépouillement sans foi ni loi de ses adversaires. Dans son édition « Empire », 30 minutes maximum suffiront pour boucler la partie.

Des « jouets snacks » pour les enfants

Hasbro épouse une tendance de fond. Selon Jonathan Berkowitz, vice-président chargé du marketing, « les parents et les enfants nous disent qu’ils veulent des parties courtes, sans risque de se fâcher à cause d’une règle ».

Selon le « Wall Street Journal », les industriels du jouet se lancent dans les « jouets snacks », ces jeux qui ne demandent que peu d’attention et de temps. Les éditeurs chercheraient à attirer les enfants qui ont déjà une journée très chargée en matière d’activités.

Et finalement, cette pratique n’est pas totalement nouvelle. Le Scrabble et le Boggle s’y sont pliés depuis le lancement de leurs nouvelles versions. Ainsi, il est désormais possible de terminer une partie de « Scrabble Flash » en deux minutes et 30 secondes.