M. Nadir

Pour rappel, les faits remontent au 22 août 2016 quand Rabah a eu une altercation avec son oncle paternel Adda, au 1er étage du domicile familial situé à El Makarri. Alertée par les cris, la grand-mère monte s’enquérir de la situation mais à peine atteint-elle le haut de l’escalier qu’elle est bousculée et chute plus bas pour se casser le col du fémur. Immédiatement transférée au CHU d’Oran, la vieille dame décède sur le table d’opération des suites d’une détresse respiratoire résultant d’une conjugaison de facteurs dont son âge avancé et diverses maladies chroniques, selon les conclusions de l’autopsie. Après enquête et instruction, O. Rabah est inculpé de coups et blessures ayant entraîné la mort d’un ascendant, sans intention de la donner, suivant les articles 264 (alinéa 4) et 267 (alinéa 4) du code pénal.
A la barre hier, l’accusé réitérera ses déclarations en niant avoir sciemment bousculé la défunte: « C’est en repoussant mon oncle qui m’entravait les bras que ma grand-mère est tombée », répétera-t-il en relatant les circonstances du drame. Seul témoin à se présenter au procès, l’oncle Adda réitérera lui aussi les propos tenus en 1re instance: « Il était ivre ( ) je l’ai maîtrisé par derrière mais il ruait et essayait de me donner des coups de tête au visage. Lorsque je l’ai lâché, il s’est retourné et nous a bousculés, moi et ma mère qui venait d’arriver (…)», dira-t-il en substance.
Après avoir tenté d’établir un improbable lien de cause à effet entre « la chute provoquée par l’accusé » et le décès de la victime, sur la table d’opération, le représentant du ministère public réclamera 10 années de prison, révisant ainsi, sérieusement, à la baisse la peine requise en 1re instance qui était la réclusion à perpétuité.
De son côté, l’avocate de la défense plaidera l’acquittement en relevant le flou qui entoure l’identité de celui qui a bousculé la défunte dont la mort est, dit-elle, accidentelle. L’avocate signalera que le grand-père ne s’est pas constitué partie civile contre son petit-fils que la défunte avait élevé à la mort de son propre père. Après délibérations, le tribunal criminel d’appel déclarera l’accusé innocent des faits reprochés et prononcera l’acquittement.