Mort de Nahel : ces nouveaux éléments qui remettent en cause la version du policier

Mort de Nahel : ces nouveaux éléments qui remettent en cause la version du policier

Nouveau rebondissement dans l’affaire de la mort de l’adolescent Nahel, âgé de 17 ans, tué, le 27 juin dernier, par un policier après un refus d’obtempérer à Nanterre. Un rapport de l’IGPN et un interrogatoire, conduit devant le juge d’instruction, remettent en cause la version du policier auteur du tir mortel.

Rappelons, deux jours après les faits, Florian M., le policier à l’origine du tir qui a mis fin à la vie de Nahel, a été mis en examen pour homicide volontaire et écroué, avant d’être libéré en mi-novembre dernier.

L’IGPN a rendu son rapport sur la mort de Nahel

Le rapport de l’IGPN, la police des polices en France, montre que le policier, auteur du tir mortel, n’était pas directement menacé par la voiture de l’adolescent au moment des faits. Ce constat est également confirmé par le juge d’instruction chargé de l’affaire.

Dans son analyse, L’IGPN confirme qu’au moment où la Mercedes jaune redémarre, Florian M, se trouvait à 40 centimètres d’un muret, don disposait de suffisamment d’espace pour reculer, en cas de mouvement brusque du véhicule en question.

Les juges d’instruction de Nanterre ont affirmé qu’à aucun moment le véhicule de l’adolescent a dévié sur la gauche au moment où il redémarre. Une affirmation qui contredit la version racontée par les policiers dans leur rapport d’intervention, qui précisent que la Mercedes « leur fonçait dessus ».

Coups de crosse et menaces de mort

Par ailleurs, plusieurs témoins de la scène, mais aussi les autres passagers de la voiture jaune, ont mentionné des coups de crosse portés par Florian M. à Nahel. Lors d’une précédente audition, la mère de Nahel avait confirmé avoir trouvé son fils défiguré. De plus, le rapport de l’autopsie effectuée sur le corps de la victime a révélé des ecchymoses à son bras gauche. Et pourtant, Florian M. avait affirmé n’avoir porté aucun coup à l’adolescent, mis à part frappé le pare-brise de la voiture avec son arme pour attirer l’attention du conducteur.

Un autre point qui contredit la version racontée par le policier, concerne les menaces de mort. En effet, plusieurs témoins confirment que le policier, auteur du tir, a prononcé plusieurs phrases. Notamment, « je vais te mettre une balle dans la tête » et « Shoot le », chose niée par le suspect. En revanche, l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale n’a encore pas rendu son expertise pour confirmer ou pas ces témoignages.


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