Ça devient désormais une tradition : à chaque annonce de découverte d’un vestige archéologique enfoui sous terre pendant des siècles suivent des informations portant sur sa destruction. Encore une fois, un autre cas vient d’être signalé.
Il s’agit de la mosaïque découverte récemment dans la ville de Jijel lors des travaux de terrassement pour la construction d’une bâtisse, selon un communiqué de la Direction de la Culture et des Arts de la wilaya de Jijel.
Aussitôt, la ministre de la Culture et des Arts, Malika Bendouda, a ordonné l’envoi d’une mission d’experts du Centre national de recherche en archéologie (CNRA) et de l’École nationale de conservation et de restauration des biens culturels (ENCRBC) afin d’authentifier la mosaïque.
Alors que les services du patrimoine de la direction de la Culture, dépêchés sur les lieux pour examiner la mosaïque le jour même de sa découverte, soit le mercredi dernier, avaient ordonné la suspension des travaux jusqu’à l’accomplissement des procédures réglementaires en vigueur, voilà que mosaïque a été détruite.
En effet, Lyes Arifi chercheur en archéologie au Centre national de recherche en archéologie (CNRA), ayant été dépêché par le ministère de la Culture et des Arts, a annoncé jeudi que « la mosaïque découverte à Jijel a subi « une destruction quasi-totale ».
La thèse d’un acte de sabotage n’est pas à écarter
Dans une déclaration à l’APS, ce spécialiste a indiqué que le constat effectué, jeudi, a fait état « d’une destruction quasi totale de la mosaïque », comparativement aux photos et aux vidéos diffusées et postées par les réseaux sociaux au moment de la découverte de la mosaïque archéologique.
Selon lui, les aspects historiques et archéologiques relatifs à la mosaïque seront déterminés sur la base des parties restantes. Ceci dit, le chercheur en archéologie avance que les grands dégâts ont été causés du fait des travaux de terrassement. Cependant, les récentes découvertes semblables à celle-là et le sort qui leur avait été réservé laissent à croire à un acte de sabotage.
Si l’o prend en considération la première mesure prise par la première équipe la direction de la Culture de Jijel et qui est « suspension des travaux », l’hypothèse d’un acte de sabotage se renforce. Il convient de rappeler qu’une mosaïque du même genre découverte en janvier 2020 dans la commune de Négrine (120 km au sud de Tébessa), avait subi le même sort. Elle avait été détruite par des inconnus.
À rappeler également que, selon le premier diagnostic effectué par les archéologues de la direction de la culture de Tébessa, cette antiquité est la mosaïque d’un monument funéraire datant du 4ᵉ ou 5ᵉ siècle après J.C (à la fin de la période romaine).