Une baisse des prix des fruits et légumes a été constatée jeudi aux marchés de détail, à Mostaganem, et de gros «Souk Ellil» de la commune de Sayada. Le chef de service d’observation du marché et information économique à la Direction du commerce, Sid Ahmed Ghali, a indiqué que les prix de certains légumes et fruits ont commencé à baisser au 3e jour du Ramadhan après une hausse durant les deux premiers jours de ce mois. Certains produits de large consommation ont connu une baisse au delà des prix de référence communiqués par le ministère du Commerce. Ainsi le prix de la pomme de terre est passé de 65 à 55 DA le kg, celui de la tomate de 140 à 120 DA, de l’oignon vert de 45 à 40 DA, de la laitue de 80 à 70 DA, de la carotte de 65 à 50 DA, des haricots verts de 270 à 240 DA et des petits pois de 160 à 120 DA, a ajouté M. Ghali.
Par contre, les prix des fruits ont connu une stabilité durant les deux premiers jours de Ramadhan à part la banane qui est passée de 290 à 250 DA le kilo. Les prix des viandes restent très élevés et loin de ceux de référence. Pour ce qui est de la disponibilité des produits agricoles, le même responsable a signalé que le marché régional de gros de fruits et légumes de Sayada (Souk Ellil) accueille 21.000 tonnes de légumes et 900 tonnes de fruits par jour. Le groupe public de lait a également doublé la production pour dépasser les 90.000 litres par jour, a-t-il fait savoir. Le coordinateur de wilaya de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), Mohamed Hadj Taifour, a déclaré que la régulation du marché est utile pour les opérateurs économiques et les consommateurs, mais fixer des prix de référence des fruits, légumes et viandes nécessite un stock suffisant pour garantir la stabilité des produits dans les marchés et préserver leurs prix de référence.
Le marché de ces produits est soumis à la loi de l’offre et de la demande et à d’autres intervenants dont le fournisseur principal du marché des fruits et légumes et viandes, à savoir l’agriculteur et l’éleveur qui souffrent d’une hausse record du coût de la production, a-t-il souligné. Le président de l’association de protection du consommateur, Abdelkrim Boukhadouma a affirmé, pour sa part, que les mesures exceptionnelles pour fixer les prix de référence des fruits, légumes et viandes prises par le gouvernement n’ont pas été respectés par les grossistes qui les ont rejetés. L’application de ces coûts a été affectée aux premiers jours du mois de Ramadhan par la grève des agents de contrôle que certains commerçants ont exploité pour imposer leurs prix et mettre le consommateur devant le fait accompli.
L’intervenant a appelé à réguler le marché du fellah au consommateur, contrôler le réseau de distribution et maîtriser le mouvement des produits à travers la facturation, donner un grand rôle aux associations de protection du consommateur comme partenaire de l’administration. La wilaya de Mostaganem qui a enregistré cette année l’ouverture de sept marchés de proximité de solidarité a moibilisé 36 brigades de contrôle des pratiques commerciales et la qualité relevant de la Direction du commerce.