Cette capitale du Dahra qui est une wilaya située à quelques heures d’Oran prend de l’ampleur et s’agrandit, mais avec son évolution, les mentalités donnent l’impression de ne pas suivre. Cette dégradation du cadre de vie n’est pas exclusive à la ville, mais touche l’ensemble, pour ne pas dire la totalité de nos agglomérations. La commune qui a la gestion des espaces donne des signes d’essoufflement et n’accorde à la propreté qu’une importance infime et de circonstance.
Le ramassage des ordures ménagères, ne semble pas enregistrer d’amélioration même depuis l’intronisation d’une entreprise en charge de la collecte, qu’est l’EPIC. Mais, pour le reste rien n’est fait et, pour se défendre les responsables accusent les citoyens qui font preuve de comportements manquant de civisme .Dans cette accusation il y a une part de vérité que l’on se doit de reconnaitre. De l’avis de tous, la municipalité déclare la guerre à la saleté en ville ! Gobelets à café, sachets en plastique, bouteilles et cartons sont jetés par les commerçants jonchent les rues fréquentées par les ménagères et les étrangers venus d’autres wilayas. Des équipes relevant de l’APC tentent de les faire disparaître, mais c’est l’éternel recommencement. Pour certains élus, en charge du dossier, les effectifs font défaut et les citoyens n’adhérent pas aux recommandations et appels de civisme ni aux actions entreprises par la commune. La tendance aussi à jeter n’importe quoi, n’importe où et n’importe quand est un autre fait qui dégrade le paysage aux yeux des passants et des visiteurs de la ville. Là aussi, la situation reste en deçà des espérances. Devant le phénomène de la saleté qui prend le dessus, certains citoyens ont opté pour des actions ponctuelles de volontariat, dans certaines cités mais la majorité reste inerte, estimant qu’ils ne sont pas concernés et c’est à l’Etat d’intervenir car s’il est bon de nettoyer c’est mieux encore de ne pas salir. Le wali de la wilaya et à chacune de ses sorties insiste sur ce volet très important dans la vie quotidienne des citoyens et nous savons que les points noirs de la saleté sont : les environs d’Ain-Sefra, du marché couvert et les environs de la fameuse « rue du Lion ».C’est ici que nous nous arrêtons particulièrement .Là où il y avait, dans le temps, la « pharmacie 24/24 » disparue suite à un éboulement de la bâtisse dû à l’entreprise de travaux dangereux. L’endroit a été déblayé dans les jours qui ont suivi mais il y a de cela deux ans ! Depuis tout ce temps, cet endroit d’environ 400-500 m2, selon nos estimations est cerné de tout part par le commerce informel, nourrit par l’incapacité des responsables à juguler ce fléau commercial derrière lequel se cachent des individus nantis qui prétendent soit exercer ce type de commerce, soit verser dans le chômage. Mais, là où le bât blesse c’est que ces « pseudo-commerçants », que l’informel arrange ,sont les premiers responsables de la saleté qui s’entasse depuis 2 ans, donnant naissance à un véritable « dépotoir gigantesque » en plein centre-ville qu’ils entretiennent quotidiennement par des gestes anodins, pour eux, et c’est une honte qui ressemble à une insulte à la citoyenneté. Mostaganem, ne mérite pas cette situation et cet affront que lui font les « informels », souvent venus d’ailleurs avec leur « Tabla » ou leur « Carroussa » et l’honnête citoyen, de bonne éducation qui habite les environs dit : « basta ! Nous n’en pouvons plus…. ».Et nous sommes d’avis à ce que la municipalité de Mostaganem lance un « nouveau plan propreté, bien étudié » qui va attaquer les auteurs d’incivilités au porte-monnaie. Mégots, déchets divers, dépôts d’ordures sauvages… etc., etc. jetés auront sur le dos une police qui va sévir, avec des amendes à la clef et pourquoi pas ? Nous proposerons aussi que des caméras de vidéo-surveillance soient, par ailleurs installées en ville pour traquer les contrevenants. De l’avis de tous, la municipalité déclare la guerre à la saleté en ville ! C’est un volet répressif dans lequel doivent s’impliquer les autorités et la force publique avec beaucoup de tact et auquel s’ajouterait, toutefois, un peu de prévention.