Mostaganem : Des cités fantômes réapparaissent à Mazagran

Mostaganem : Des cités fantômes réapparaissent à Mazagran
L’image des bidonvilles continue d’enlaidir la commune de Mazagran en particulier et la ville de Mostaganem en général, laquelle, pourtant, s’était débarrassée durant les derniers mois des cités fantômes, à l’exemple de ‘’Typhus’’ où des centaines de baraques donnaient un aspect de désolation et de misère. En effet, la réapparition des bidonvilles, qui ceinturent aujourd’hui la commune de Mazagran, a été constatée ces derniers jours depuis la cité ‘’Berrais’’, jusqu’à la cité ‘’Benayad Bendhiba’’ (ex chemin des crêtes) en passant par ‘’Chemouma’’ où des baraques de différents types  poussent comme des champignons. Si l’on se réfère à des déclarations des habitants de cette région, chaque nuit, notamment durant l’été passé, des dizaines de “bicoques” naissaient  un peu partout sur le territoire de la commune. Aussi, de véritables réseaux spécialisés dans la réalisation des baraques  semblent exister à Mazagran. L’unité est écoulée pour une somme variant de 30 à 50 millions de centimes, selon des sources. Le prix des baraques diffère selon le métrage. Décidément, rien n’arrête la poussée des bidonvilles. Les lieux choisis sont situés généralement loin des yeux. Autrement dit, des terrains propices à l’implantation de baraques sans être dérangé. Une fois les 10 premiers bidonvilles construits, le reste suit comme sur des roulettes et c’est ainsi que poussent de nouvelles cités de bidonvilles. Selon certaines indiscrétions, la majorité de ces constructions illégales a été réalisée durant ces derniers mois. Cependant, la complicité des services techniques de la commune est flagrante. Aujourd’hui, à Mazagran, la “naissance” d’une nouvelle cité de bidonvilles attire les gens tels des charognards autour d’une proie. Une situation où les “courtiers”, les entrepreneurs en bâtiment et les “clients”, trouvent leur compte. En conclusion, ce n’est pas pour demain que la commune se débarrassera de ces bidonvilles. Une mission très difficile, voire même impossible dans les prochaines années, car, pour beaucoup, la baraque est, de nos jours, le seul moyen d’accès à un logement social, estiment certains.
S.Bentoumi