Les chauffeurs de taxi prétextent l’état déplorable du réseau routier pour justifier leur augmentation. À titre d’exemple, la course de la cité Chemmouma vers la Salamandre est passée de 100 à 150 DA et vers Kharrouba à 200 DA.
Face au manque de transport en commun dans la ville de Mostaganem et l’insuffisance de lignes de bus partant du centre-ville vers les quartiers périphériques, l’alternative des taxis s’est imposée comme seule solution depuis longtemps pour les citoyens dans leurs différents déplacements en milieu urbain. Le secteur qui se trouve actuellement complètement déréglé avec la multiplication des chantiers qui n’en finissent plus, le charcutage des rues, routes et principales voies de circulation, n’a évidemment rien arrangé à la situation. Le tarif des courses a bougé et n’est plus stable, variant d’un chauffeur de taxi à un autre et d’une société de taxis à l’autre. L’absence de compteurs installés dans les véhicules, dûment agréés par la direction des transports de la wilaya, pose problème aux habitants confrontés au bon vouloir des taxieurs qui, du jour au lendemain, augmentent les prix des course de 50% sans le moindre avis ni autorisation des autorités compétentes.
Les chauffeurs de taxi prétextent l’état déplorable du réseau routier pour justifier leur augmentation. À titre d’exemple, la course de la cité Chemmouma vers la Salamandre est passée de 100 à 150 DA, et vers Kharrouba à 200 DA.
Cet état de fait constitue une infraction à la réglementation en vigueur qui stipule que le prix à l’intérieur de la zone urbaine est de 100 DA. Sur le Guide du routard pour l’Algérie, il est fait mention : “Les taxis sont très pratiques pour se déplacer dans les grandes villes, ils peuvent être hélés dans la rue ou dans les grandes villes (…) en principe équipés d’un compteur” et conseille même les voyageurs : “N’oubliez pas de demander sa mise en marche. Négociez un forfait si le chauffeur raconte que son compteur est tombé en panne (le coup classique).” D’après un chauffeur de taxi, nul ne peut décider une augmentation du prix sans que cela ne soit approuvé par la direction des transports.
Que fait la direction de transports de Mostaganem mis à part délivrer des livrets d’exploitation de lignes ? L’anarchie dans le secteur des transports à Mostaganem profite en premier et avant tout aux taxieurs qui imposent leur diktat aux clients pressés à toute heure de la journée ou de la nuit. La circulation des taxis sans compteurs dans la wilaya perdure au su et au vu de tout le monde. Le représentant du bureau de wilaya de l’Union nationale des chauffeurs de taxi, (UNACT) quant à lui, argue le fait de la dimension géographique modeste de la ville de Mostaganem pour expliquer l’absence de compteurs dans les taxis. Argument balayé d’avance par les usagers des taxis pour qui cela demeure une “fuite en avant” en lançant un appel aux autorités compétentes afin de faire le ménage dans le secteur.