La plage de sable fin des Sablettes est polluée par les déchets tandis que les racketteurs sévissent toujours sur le droit de stationnement qui est fixé, certes, à 50 DA mais cédé au double du prix, et ce, malgré les sorties conjointes de la police et de la gendarmerie sur les lieux pour veiller à l’application des «directives».
Ce jeudi après-midi à la plage des Sablettes, nous n’étions pas étonnés de constater un rivage de mégots de cigarettes et autres détritus rejetés par les vagues que beaucoup de gens jettent n’importe où. Il faudrait peut-être mettre en place plus de poubelles.
La plage est, pourtant, nettoyée souvent par des agents d’hygiène et de propreté, notamment durant la période estivale et pourtant les surprises sont parfois de taille : on retrouve beaucoup de couches bébé et des tranches de pastèque souvent délibérément enterrées dans le sable.
En été, période de forte affluence sur cette plage, les agents de nettoiement veillent surtout à retirer la laisse de mer (algues) en période où la mer est agitée pour que tout le monde trouve une place pour sa serviette. Ce que les vagues déposent sur nos plages au même titre de ce qui est déposé sur toutes les plages du monde. En effet, la laisse de mer est présente sur toutes les côtes.
Les directives exigées par la wilaya, à savoir le non-accaparement des espaces et la non-provocation de gêne quelconque ou de désagrément auprès des estivants ne sont apparemment pas respectées par les plagistes et les parkingueurs. Dans cette plage et malgré l’interdiction, des jeunes gèrent la plage comme bon leur semble. Dès notre arrivée, l’un d’eux s’est précipité vers nous et nous propose gentiment une table, des chaises et un parasol. Si certains estivants se plaignent du harcèlement de ces groupes d’exploiteurs de plages, d’autres, par contre, trouvent le concept très intéressant. C’est le cas de cette mère de famille qui estime qu’il est plus pratique de ne pas se surcharger en affaires de plage.
Interrogeant les jeunes pratiquant ce «business» sur les plages à propos de la réglementation, ils nous répondent qu’ils ne possèdent pas une autorisation d’exploitation pour la saison estivale, mais pour eux, disent-ils, il existe bel et bien un aspect positif qui peut être pris en considération. Il s’agit de la sécurité des biens, des personnes et des estivants.
Abder Bensadok