Mostaganem: Nécessité d’économiser l’eau en irrigation

Mostaganem: Nécessité d’économiser l’eau en irrigation

Les participants à un colloque national sur « La gestion durable de l’eau dans le secteur agricole », organisé jeudi à l’Ecole supérieure d’agronomie de Mostaganem, ont insisté sur la nécessité d’économiser l’eau en irrigation agricole et d’étudier l’impact de sa qualité et de ses composants sur les cultures. L’universitaire de Mostaganem Benkhelifa Mohamed a indiqué que 96 % de la superficie de l’Algérie se caractérise par un climat sec ou semi-aride avec seulement 9 millimètres de pluviométrie par an, ce qui limite les ressources en eau du pays. Le même conférencier a rappelé que les priorités sont accordées en Algérie actuellement à la diversification des ressources en eau (barrages, puits, dessalement de l’eau de mer, traitement des eaux usées, …), une répartition juste et équilibrée de ces ressources entre différentes régions, le développement des services de gestion de l’eau et l’utilisation de technologies d’économie de cet élément vital en agriculture qui consomme annuellement 70 pc des ressources nationales estimées à 18 milliards de mètres cubes.

Le directeur de la ferme de production de semences de l’Institut technologique de développement agricole saharien de Biskra, Samir Merdassi a estimé que l’utilisation de techniques d’économie d’eau dont celle de goutte-à-goutte est devenue plus que nécessaire, déclarant qu’il faut former les agriculteurs à utiliser ces techniques dans des champs d’expérimentation au Sud. L’universitaire de Annaba Benamar Abdelwahab a présenté une étude sur l’utilisation des eaux minérales chaudes dans l’irrigation agricole (modèle de Hammam El Meskhoutine), affirmant que la collecte de ces eaux déversées dans la nature et leur utilisation en irrigation favorisera un grand rendement. Au passage, il a appelé à l’ Intensification des études sur l’utilisation de l’eau minérale en irrigation agricole et leurs effets sur la rentabilité des cultures, notamment celles de la tomate et la pastèque.

Le directeur de la station d’expériences agricoles de Hmadna (Relizane) relevant de l’Institut national des recherches agricoles, Gourine Mohamed a indiqué que l’utilisation par certains agriculteurs des eaux souterraines à Relizane sans connaître leur qualité et leur composante affecte le sol et la qualité des produits agricoles. A ce sujet, il a exhorté les agriculteurs à éviter l’utilisation d’eau de mauvaise qualité dans l’irrigation et à contrôler le taux de salinité. Cette rencontre, organisée par le Laboratoire de biotechnologie appliquée en agriculture et en environnement et l’Ecole nationale supérieure d’agronomie de Mostaganem, a enregistré la participation de 12 universitaires et chercheurs de cinq universités et de quatre instituts nationaux, pour débattre des techniques d’utilisation durable et rationnelle de l’eau dans le secteur agricole et sensibiliser les producteurs sur l’importance de l’économie de l’eau.