Mouharram : Une occasion de réunir la famille, et de multiplier les bonnes actions

Mouharram : Une occasion de réunir la famille, et de multiplier les bonnes actions

Chaque région du pays a sa propre façon de célébrer Mouharram, nombreuses sont les familles Algériennes qui préparent pour l’occasion de bons plats traditionnels, savoureux, caractérisant chaque recoin du pays. Mouharram est aussi une occasion pour multiplier les bonnes actions.

L’équipe Algérie360 s’est approchée des familles Algériennes pour en savoir d’avantages … Récit.

« Mouharram pour nous est une occasion pour réunir la famille autour d’une bonne rechta, garnie de légumes et de bon morceaux de poulet » Nous affirme Keltoum, la soixantaine. « Je vous le dis, Jadis, je me souviens qu’à chaque mouharram, c’été la même chose, toute la famille se réunissaient autour d’un bon plat traditionnel… nos parents ont tout fait pour nous initier à nos fêtes religieuses, ils nous incitaient à les inculquer à nos jeunes enfants » ajoute-elle. « Chaque famille a ses propres traditions, nous célébrons Mouharram, et nous jeûnons le dixième jour d’Achoura, et ce depuis longtemps, et ça le restera pour les générations futures, sans pour autant nous soucier des propos des uns, et des autres sur le fait de considérer la célébration de Mouharram comme Harram ! (Bid’a NDLR) » soutient-elle.

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De son côté, Madame Ghaniya, jeune mère au foyer, nous a fait part de la manière dont sa famille célèbre le mouharram « Le couscous, où la rechta sont toujours au rendez-vous, en général, les kabyles en cette date se réunissent pour fêter mouharram en famille, et le jour d’Achoura (Taachourt, en Tamazigh NDLR), direction le « Bled », où l’événement du dixième jour du mois de Mouharem est fêté dans une ambiance faste, où se conjuguent réjouissance et spiritualité » nous-explique-elle

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Originaire de Batna, la jeune Boutheyna nous a confié« à Batna, en général les familles choisissent parmi les nombreux plats traditionnels de la région, et les préparent à l’occasion de Mouharram : la Chakhchokha, Tlitli, Berboucha, rechta, Berkoukes,Trida… » déclare-t-elle. « Après le dîner, la présence de Kashkcha est indispensable, il y en a d’autres qui appliquent du henné à leurs enfants à l’occasion de mouharram » nous explique-elle

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Alors que plusieurs familles Algérienne ont opté pour un menu traditionnel pour célébré Mouharram, d’autres familles Algériennes ont un autre avis sur le fait de célébrer ce jour. « Sincèrement, célébrer mouharram ne fait pas partie des traditions musulmanes, c’est une Bid’aa » nous-répond Ahmed, trentenaire. « Je vous le dit, ceux qui célèbrent le mouharram, ils veulent à tout prix, s’identifier aux fêtes occidentales, en l’occurrence le jour de l’an … » rétorque t-il.

Selon l’imam de la mosquée (Al Atik) de Douera, pour les musulmans il existe seulement deux Aïd, el Fitr,et el Adha . « Nous ne devons pas fêter le nouvel an musulman car nous n’avons pas d’autres fêtes que les deux Aïd et cela a été affirmé par notre noble Prophète (QSSSL). En effet, il a dit en ce sens : « Toute nation a ses festivités et voici les vôtres » affirme-t-il. « Je dis simplement que célébré mouharram, n’as aucun fondement religieux ! après chacun est libre de faire comme bon lui semble, à la fin l’humain est soumis à son bon dieu ! » ajoute-t-il.

Mouharram est l’un des quatre mois sacrés auxquels le Coran fait référence, à savoir Rajab, Dhoul-qa’da, Dhoul-hijja et Moharram. C’est le jour où Le Prophète Mohammed (QSSSL) a immigré de la Mecque à Médine, en 622 de l’ère chrétienne.

Cette date a été choisie comme début du calendrier musulman ou hégirien par référence à la « Hidjra ». « Awwal Moharrem » est le premier jour du mois de la nouvelle année hégirienne. Chaque musulman a le droit de manifester à sa façon, sa joie de célébré la nouvelle année hégirienne.

Djabri Mounir