L’ancien chef du gouvernement, Mouloud Hamrouche a reçu, aujourd’hui, une partie de ses partisans devant son domicile à El Biar (Alger) pour répondre à ceux qui veulent le convaincre de se porter candidat à présidentielle du 12 décembre prochain. « Il est impossible de participer à une compétition électorale dans les conditions actuelles », a-t-il affirmé.
« Merci beaucoup pour votre initiative et les efforts que vous avez consentis. J’ai souhaité répondre favorablement à votre sollicitation, mais pour cela il faut la vérité. Les chimères ne servent à rien. La responsabilité doit être assumée entièrement du début jusqu’à la fin », a déclaré M. Hamrouche.
« J’ai toujours dis qu’il faut me demander des comptes en tant responsable. J’étais dans le gouvernement qui a demandé à rendre des comptes une année après avoir pris le gouvernement. Je ne peux pas vous faire une promesse de me porter candidat dès aujourd’hui. S’il y a un changement dans les conditions, peut être », a ajouté l’ancien candidat à la présidentielle de 1999.
« La porte reste ouverte. Elle ne sera jamais fermée. L’espoir restera pour toujours. Je suis un militant. Certes les horizons sont bouchés, mais si l’occasion se présente à moi pour sauver l’Algerie, je le ferai sans hésitations. Ce que je dis n’est pas toute la vérité, mais une partie de celle-ci. C’est pourquoi, je dois vous dire que même si je suis élu président, je ne pourrai rien faire dans les conditions actuelles. Vous allez à ce moment là me demander des comptes. Je ne vous trompe pas dès. Je sais, dès aujourd’hui, ce qui va se passer et ce qui ne va pas se passer », a-t-il expliqué.
« Le peuple sorti le 22 février dernier nous a donné une occasion, comme il a donné une chance au régime et à l’Etat pour tourner la page de 30 ans de terrorisme. Nous vivons toujours le terrorisme, 30 ans après. Tente ans de corruption. Le peuple donne l’occasion de tourner cette page. D’amnistier ceux qui ont volé peu et de restituer ce qui a été volé. Tout cela pour reconstruire une nouvelle Algérie », a indiqué l’ancien chef du gouvernement.