La ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Mounia Meslem, a réaffirmé mardi à Mostaganem les engagements de l’Algérie vis à vis de ses citoyens et de la société internationale pour la consécration de la culture de la paix.
A l’ouverture du premier festival mondial « Vivre ensemble en Algérie », la ministre a déclaré « nous sommes aujourd’hui à Mostaganem pour réaffirmer ces engagements et la culture de la paix à laquelle aspirent hommes et femmes avec un seul objectif : vivre ensemble ».
Au passage, Mme Mounia Meslem a salué le rôle du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, dans l’instauration des jalons de la paix et de la réconciliation après une décennie noire qu’a connue l’Algérie et qui « constituent actuellement un message à tous les pays du monde qui sont en crise et (vivent) dans une spirale de violence sanglante ».
L’islam qui est la paix, a souligné la ministre, prône la cohabitation et le respect de l’Autre, de la liberté et des croyances et de culte et rejette toute forme de violence.
En outre, elle a rappelé les amendements opérés sur l’arsenal juridique en Algérie au profit de la famille suivant une orientation susceptible de renforcer le système social et permettre une insertion sociale réelle et durable.
La ministre a ajouté, à ce propos, que l’Algérie oeuvre au renforcement du rôle de la femme et à sa protection contre toute forme de marginalisation et de violence.
Ces objectifs comportent également la consécration de certaines valeurs sociales parallèlement au respect des droits et des devoirs au sein de la famille et dans la société, la reconsidération des relations entre l’homme et la femme selon une vision complémentaire de l’éducation et de la création de richesses, a-t-elle ajouté.
« Pour vivre ensemble, il est nécessaire de jouir de la paix et de la sécurité, de s’offrir les moyens et le temps requis », a affirmé Mme Mounia Meslem.
La ministre a visité une exposition mettant en exergue des sages qui ont appelé à la paix dont l’Emir Abdelkader et cheikh El Alaoui et une autre sur des initiatives de jeunes dans les domaines de développement durable, dont celles ayant trait à la construction écologique et aux énergies renouvelables.
Ce festival est organisé quatre jours durant à Mostaganem, Mascara et Alger, à l’initiative du ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme et de la Fondation de la Méditerranée pour le développement durable (Djanatu El Arif) de Mostaganem, dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de lutte contre la violence contre la femme.
Des d’universitaires et spécialistes de onze pays dont l’Algérie, la Palestine et la Bosnie Herzégovine prennent part à cette rencontre.
Une série de communications est programmée abordant, entre autres, la culture de vivre ensemble, la violence contre les femmes en Algérie, l’islam vis à vis de la violence contre la femme, de même qu’une table ronde sur « la réconciliation et la médiation comme moyens de vivre ensemble ».
Dans le site arbre de Derdara (le frêne) à Ghriss (Mascara), sera signée une convention portant sur le Prix Emir Abdelkader du vivre ensemble en Méditerranée et dans le monde.
Le film « Islam, voix de femmes » mis en scène par Boualem Guéritli et Didier Bourg à l’occasion du congrès international de la féminité pour une culture de paix « Parole aux femmes » sera projeté, de même que le film « Vers une spiritualité de paix » de Patrick Verona et Cathérine Michan qui traite de l’histoire de la confrérie Alawie.
La cérémonie d’ouverture du festival s’est déroulée en présence de représentants des ministères des Affaires étrangères et des Affaires religieuses et Wakfs, ainsi que des mouridine de zaouias, de représentants de la société civile, d’universitaires et du consul général de France à Oran.