Le président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati a critiqué cet après-midi à Constantine à l’occasion de la conférence de wilaya des cadres de son parti, la manière de l’élaboration de la nouvelle constitution, insistant sur le fait que, ni le Parlement, ni la justice, ni les Assemblées élues ne jouent leurs rôles.
Moussa Touati a vivement critiqué la politique de la gestion actuelle des affaires du pays qu’il a qualifiée de « politique d’improvisation qui a créé un esprit de castes au sein de la société ». Une situation, dira-t-il, qui entraînera l’explosion sociale. Il insistera pour dire que l’administration a instrumentalisé toutes les institutions. « Partant de la commune, à l’assemblée de wilaya au parlement, toutes ces institutions sont gérées par l’administration centrale », a-t-il expliqué en précisant que les élus n’ont aucun poids voire aucun pouvoir face au chef de daïra, au wali ou au gouvernement. « Pour cela, les élus tournent le dos à ceux qui les ont élus et se consacrent à préserver leurs acquis au détriment des doléances du peuple », a-t-il souligné.
Abordant les questions économiques, le chef du FNA réitère sa thèse de la crise « économique étouffante », jamais vécue auparavant, estimant que « le retour à la volonté du peuple est l’unique solution pour préserver l’unité du pays et éviter l’explosion sociale ». M. Touati a évoqué également lors de son passage à Constantine, les derniers rebondissements dans l’affaire El Khalifa et Sonatrach. Il a appelé à juger « les véritables responsables » de ces scandales économiques. « Il faut écarter définitivement les ratés de la gestion de leurs postes », a-t-il préconisé.
Cependant, son message pour ses militants est de faire preuve de sagesse et d’esprit d’unité pour rassembler les militants et leur proposer des solutions concrètes pour sortir de la crise économique étouffante « qui aura sans doute des répercussions négatives sur le pays ».
Moussa Touati a souligné que l’opération de restructuration du parti se déroule normalement et que des assemblées générales ont été tenues dont 24 AG sanctionnées par la réinstallation des bureaux et conseils de wilaya.
M.E.H
