Le SG de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi Saïd, devenu par excellence l’homme indésirable au sein de l’organisation syndicale. Ce dernier est accusé par le milieu syndical à travers plusieurs wilayas, d’être «impliqué dans des affaires de corruption et de non-application du statut particulier». En effet, les syndicalistes et travailleurs de tous secteurs confondus comptent maintenir la pression sur Sidi Saïd et ses collaborateurs jusqu’à la réappropriation de la Centrale syndicale entre les mains des travailleurs.
Contacté hier par nos soins, Abdelkrim Messis, syndicaliste, nous a indiqué que «la protestation des syndicalistes se poursuivra tant que Sidi Saïd et son clan sont à la tête de la Centrale syndicale. Tous les rassemblements organisés jusque-là sont des mouvements de contestation légitime pour dénoncer la corruption et la fraude au sein de l’UGTA », signalant que «nos regroupements ne sont pas limités uniquement devant la zone industrielle à Rouiba, comme ce fut le cas mercredi dernier. Franchement on aurait souhaité l’organiser devant le siège de l’UGTA, ou encore devant le siège de l’union de wilaya d’Alger pour mieux presser sur le SG».
En fait, nos rassemblements, poursuit-il «sont la suite d’une série de contestations depuis décembre dernier, devant la Centrale syndicale pour réclamer le départ de Sidi Saïd», a-t-il dit. Assurant que «le soulèvement populaire du 22 février dernier est venu pour réconforter notre mouvement. En ce jour, les citoyens ont brisé le mur de la peur et du silence. » Les opposants au secrétaire général de l’UGTA poursuivent leurs actions de protestation dans le cadre du mouvement de réappropriation de la Centrale syndicale par les travailleurs, lancé il y a quelques semaines dans plusieurs wilayas du pays. « Ces sit-in ont pour objectif de montrer le rejet par les travailleurs de la ligne antipopulaire et anti-travailleurs que suit l’actuel Secrétariat national de l’UGTA », précise notre interlocuteur.
En outre, pour s’opposer au congrès annoncé par Abdelmadjid Sidi Saïd, qui «entrave la réglementation de l’UGTA», Messis affirme que «nous les syndicalistes et travailleurs dénonçons l’organisation d’une réunion anti-statutaire de la CEN à Oran, convoquée et tenue en violation des dispositions statutaires en termes de délais. Pour nous, la convocation d’un Congrès national pour les 20 et 21 juin prochain par des personnes non habilitées statutairement est effectuée dans un délai inférieur aux trois mois prévus par les statuts.
Ce qui justifie le rejet de cette échéance électorale et la préparation d’un congrès extraordinaire avant la fin de l’année en cours», a-t-il indiqué. «Nous voulons que l’UGTA soit libérée des mains d’une minorité de corrompus abusant du pouvoir pour la rendre aux travailleurs et aux syndicalistes libres», et d’ajouter «la direction actuelle de la Centrale syndicale s’inscrit aux antipodes des intérêts des travailleurs algériens en violant de façon flagrante le statut de l’organisation syndicale.»
Med Wali