Dans le but de stabiliser les prix de la pomme de terre sur le marché local, la Direction des services agricoles (DSA) de la wilaya de M’Sila a lancé, à la fin de la semaine dernière, une opération de commercialisation de 2000 quintaux de ce tubercule, stockés dans les chambres froides de la région d’El-Maadher, dans la commune de Bou Saâda, au sud de la wilaya.
Selon El-Hachmi Benyounès, chargé de communication au sein de la DSA, cette opération s’inscrit dans le cadre du programme national de régulation des produits agricoles de large consommation. Elle est menée sous la supervision de l’Office national interprofessionnel des légumes et viandes (ONILEV), en coordination avec les directions locales de l’agriculture et du commerce.
L’objectif est clair : endiguer la flambée des prix constatée ces dernières semaines dans plusieurs marchés de la région. La pomme de terre, produit de base dans le panier des ménages algériens, a en effet connu une hausse préoccupante, impactant le pouvoir d’achat des citoyens.
Des mesures de contrôle strictes pour éviter la spéculation
Les quantités de pommes de terre sont désormais proposées aux commerçants de gros et de détail à un prix plafonné de 80 dinars le kilogramme. Une mesure qui vise à garantir un accès équitable à ce produit de première nécessité.
Mokhtar Ben Saïd, directeur délégué du commerce à Bou Saâda, a assuré que ses services suivront de près l’acheminement du produit, depuis sa sortie des chambres froides jusqu’aux points de vente.
Il a également insisté sur la mise en place de contrôles rigoureux pour prévenir toute tentative de spéculation ou de détournement des quantités vers le marché parallèle.
Impact de l’inflation sur le pouvoir d’achat en Algérie
L’inflation a un impact direct sur le pouvoir d’achat des ménages algériens. En 2023, le taux d’inflation en Algérie a atteint environ 9 %, marquant une augmentation significative par rapport à l’année précédente .
Toutefois, une tendance à la baisse a été observée en 2024, avec un taux d’inflation moyen de 4,3 % sur les neuf premiers mois de l’année . Cette diminution de l’inflation a contribué à une amélioration relative du pouvoir d’achat des citoyens.
Parallèlement, la consommation finale des ménages a connu une hausse notable, passant de près de 9 800 milliards de dinars algériens (DA) en 2019 à plus de 15 000 milliards de DA en 2024 . Cette augmentation reflète une amélioration des revenus des ménages et une capacité accrue à consommer, malgré les défis posés par l’inflation.
Néanmoins, le taux de chômage demeure un facteur préoccupant, s’établissant à 12,7 % en 2024 . Ce niveau de chômage peut limiter les effets positifs de la baisse de l’inflation sur le pouvoir d’achat, en particulier pour les ménages dont les revenus dépendent d’emplois précaires ou informels.
