Le myélome multiple fait partie des cancers peu connus du grand public. Il s’agit d’une maladie de la moelle osseuse causée par l’accumulation anormale d’un type de globules blancs, les plasmocytes. On parle indifféremment de myélome multiple, de myélome (tout court), de maladie de Kahler ou encore de cancer de la moelle osseuse.
Quoique rare, le myélome est un cancer dont l’incidence est en augmentation. Il touche le plus souvent les hommes de plus de 70 ans et les femmes de plus de 74 ans. Cependant, il peut aussi apparaître chez des individus plus jeunes (3 % des cas sont diagnostiqués avant 40 ans).
Qu’est-ce que le myélome multiple (ou le cancer de la moelle osseuse) ?
On parle de myélome lorsque des plasmocytes prolifèrent excessivement et envahissent la moelle osseuse. Alors, les plasmocytes malades stimulent les cellules chargées de la destruction normale de l’os et inhibent les cellules chargées de la formation osseuse. L’équilibre du renouvellement osseux se rompt. Les os se fragilisent et les fractures se multiplient.
Le fait qu’une quantité excessive de plasmocytes envahit la moelle osseuse provoque également une diminution de la production de cellules sanguines saines. On qualifie le myélome de « multiple », car la maladie atteint plusieurs localisations osseuses en même temps.
Il faut savoir aussi qu’à l’heure actuelle les facteurs de risque du myélome multiple restent globalement méconnus. Seules les radiations ionisantes et les expositions aux pesticides chez les professionnels constituent des facteurs de risques connus. Il existe de très rares formes familiales.
Du reste, de nombreuses complications cliniques s’associent au myélome multiple. C’est d’ailleurs leur apparition qui oriente le médecin vers le diagnostic.
Surveillance et traitement du myélome multiple
Le choix du type de prise en charge s’adapte à la situation de chaque patient. C’est lors d’une réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) réunissant plusieurs médecins de spécialités différentes (un hématologue clinicien, un hématologue biologiste, un anatomopathologiste, etc.) que la décision est prise.
Lorsque le myélome ne génère pas de signe clinique ou biologique, on ne propose généralement aucun traitement. Par contre, on met en place une surveillance régulière pour garantir une prise en charge rapide d’une éventuelle progression de la maladie.
En revanche, lorsque le myélome entraîne des signes cliniques ou biologiques, sa prise en charge dépend de l’âge du patient et de son état de santé. Pour les moins de 65 ans (éligibles à l’autogreffe), le traitement associe médicaments et autogreffe de cellules souches hématopoïétiques. Pour les plus de 65 ans (non éligibles à l’autogreffe), le traitement se base sur les médicaments uniquement.
Durant le parcours de soins, les médecins recommandent au patient :
- l’arrêt du tabac, car cela améliore la tolérance aux traitements et le pronostic de la maladie ;
- la pratique d’une activité physique adaptée, car elle contribue à améliorer la qualité de vie et la réponse aux traitements ;
- un accompagnement nutritionnel pour prévenir, dépister ou traiter une dénutrition ou, à l’inverse, un surpoids.
Traitement des cancers hématologiques par greffe de la moelle osseuse au Centre Médical Anadolu
Parmi les traitements utilisés pour le traitement des cancers hématologiques (dont le myélome fait partie), il y a la greffe de la moelle osseuse. Une opération qui possède un département dédié au Centre Médical Anadolu. Ce dernier soigne plusieurs maladies pour lesquelles une greffe de la moelle osseuse est indiquée :
- Leucémie myéloblastique aiguë ;
- Leucémie lymphoblastique aiguë ;
- Lymphome non hodgkinien ;
- Lymphome de Hodgkin ;
- Myélome multiple ;
- Syndrome myélodysplasique ;
- Leucémie myéloïde chronique ;
- Leucémie lymphoïde chronique ;
- Tumeurs solides : cancer testiculaire, cancer de l’ovaire/sarcome d’Ewing ;
- Maladies héréditaires : hémoglobinopathies ;
- Maladies auto-immunes (sclérodermie, lupus, polyarthrite rhumatoïde).
Du reste, la greffe de moelle osseuse est une procédure médicale qui implique le transfert de cellules souches qui produisent les cellules sanguines d’un donneur à un receveur pour traiter certaines maladies du sang (leucémie, lymphome, myélome).
La procédure de greffe de moelle osseuse comprend plusieurs étapes : (1) préparation du patient et du donneur ; (2) collecte de cellules souches ; (3) traitement du patient avec une chimiothérapie ou une radiothérapie ; (4) enfin, la greffe des cellules souches.
Bien que la greffe de moelle osseuse puisse offrir une chance de guérison pour certaines maladies du sang, elle peut également présenter des risques. Il s’agit notamment des complications liées à la compatibilité entre le donneur et le receveur, des réactions immunitaires et des infections.