La station thermale d’Aïn Ouarka, relevant de la commune d’Asla, dans la wilaya de Naâma, est située au milieu de paysages naturels qui sont d’une beauté exceptionnelle.
La station thermale d’Aïn Ouarka (Naâma), gérée par la commune, est complètement délaissée. Pourtant, cette source naturelle, aux importantes propriétés thérapeutiques, attire de nombreux visiteurs. Dans ce petit bourg, quelques commerçants activent dans la restauration, la vente de fruits et légumes, de denrées alimentaires ou encore de plantes médicinales. L’établissement thermal souffre de multiples problèmes.
Les cabines de douches sont mal entretenues. Même constat pour le bain maure. Le même décor désolant s’offre aux yeux. Les bungalows sont dans un état de dégradation avancé. Toits défoncés, vitres cassées, portes défectueuses… Pour un coût de 800 DA la nuitée, ces bungalows sont dépourvus de tout équipement. Avec son potentiel d’eau chaude minérale en raison de sa température et sa composition chimique, Aïn Ouarka, située au cœur des monts des ksour, dans l’Atlas saharien occidental, peut devenir un réel pôle touristique, pour peu qu’elle soit dotée de projets d’extension et de réalisation d’infrastructures, ainsi que la mise en place d’une brigade de la gendarmerie nationale pour assurer la sécurité.
De nombreux touristes, venus de plusieurs wilayas, estiment, quant à eux, impérative la modernisation du site avec la mise en place d’un système qualité pour mieux prendre en charge les curistes. Aïn Ouarka, qui s’étend sur 2.300 ha, est également connue par les géologues sous le nom de cirque d’Aïn Ouarka.
La région compte une zone humide géothermique qui est une cuvette entourée de montagnes abruptes culminant à 1.672 m où se trouvent deux petits étangs aux eaux salées, claires et profondes. Selon la direction générale des forêts, qui a établi une étude pour sa classification, le cirque est situé dans un cadre géologique exceptionnel. « Le premier étang, mitoyen au hammam thermal, occupé en grande partie par des roselières, est appelé Dzira. Le deuxième, légèrement en retrait, de dimensions plus importantes, en surface et en profondeur et plus salé de par sa situation sur des formations gypseuses, porte le nom de Bouhaïra », a-t-on expliqué.
Le cirque d’Aïn Ouarka, de par son caractère géothermique, est un site d’importance internationale représentatif d’un type de milieu rare en Méditerranée. Selon la DGF, en Algérie, ce type de milieu est extrêmement rare. Outre sa renommée internationale en tant qu’énigme écologique, le site est réputé pour certaines activités ancestrales de thermalisme et d’exploitation traditionnelle de sel. Sur le plan esthétique, il offre une merveilleuse vue où se superposent des formations rocheuses de différents âges géologiques et l’émergence de sources chaudes et froides…
La région abrite, en outre, de nombreuses espèces animales notamment des porcs-épics et des chacals dorés. Certains habitants parlent même de l’existence d’écureuils, de fennecs, d’hyènes et de gazelles. Le lac, quant à lui, compte de nombreuses espèces. La direction des forêts en recense 19 dont les poules d’eau, le tadorne casarca.