Entraîneur très convoité, Nabil Neghiz peut savourer une belle revanche sur le sort, car il est à la tête d’une Entente qui est quatrième, largement devant la JSS et surtout le NAHD, deux clubs qui n’ont pas su le retenir. Ce sont les dirigeants sétifiens qui ont eu le nez fin en le recrutant, vu que l’Aigle noir survole la compétition avec deux succès consécutifs qui lui ouvrent la voie vers le podium en attendant… la coupe.
Le Soir d’Algérie : Deux belles victoires consécutives. Vous visez le podium ?
Nabil Neghiz : Disons que ce sont des succès de bon augure pour la suite du championnat. Nous, on gère match par march tout en sachant que le podium sera difficile.
Le podium serait synonyme d’une qualif pour une Coupe d’Afrique. Le continent, vous connaissez et vous souhaitez ressentir l’odeur de l’Afrique ?
Hamdoulillah. J’ai passé de bons moments avec l’équipe nationale avec laquelle j’ai disputé deux CAN. J’ai également participé à la Coupe arabe à la tête du NAHD et comme vous le savez, avec la JS Saoura on a joué la Champions League africaine. Chaque saison, j’ai des compétitions internationales et mon ambition, c’est toujours de participer à des joutes du continent. Bon, j’espère que je pourrai le faire avec l’Entente.
La JS Saoura vient d’être éliminée de la Champions League. Vous vous intéressez toujours à ses résultats ?
Moi, je m’intéresse aux résultats de tous les clubs algériens. Je fais partie du championnat et je m’intéresse à toutes les formations locales et même arabes et africaines. Un entraîneur doit être à jour et je me tiens informé régulièrement.
On a été surpris de votre départ de la JS Saoura. Les dirigeants ne vous faisaient plus confiance ?
Pour moi, la JS Saoura, c’est du passé. Alors, je préfère parler du présent.
L’ESS est qualifiée pour les demi-finales de la Coupe d’Algérie, après un une belle «remontada» face à l’USM Annaba. Le trophée n’est plus très loin…
J’espère qu’on va faire un bon parcours dans cette compétition très populaire. On va tout miser sur elle.
Pour les demi-finales, quel adversaire souhaitez-vous affronter ou éviter ?
En demi-finale, toutes les équipes sont difficiles et ce n’est pas par un pur hasard qu’elles atteignent ce stade de la compétition. Donc, automatiquement, je n’ai pas de préférence car toutes les formations sont fortes.
Il y a une équipe qui vous précède au classement et qui fait peur à tout le monde, c’est le Paradou. Vous pourriez l’affronter en demi-finale ?
Le Paradou, c’est une académie, un bon centre de formation avec des joueurs qui évoluent ensemble depuis plusieurs saisons. Ils jouent sans pression et pratiquent un très beau football. C’est une équipe qui sort du lot en cette phase retour.Pour moi, c’est la formation la plus en forme du championnat.
Cette saison, la coupe se joue en aller et retour. Vous aimez cette nouvelle formule ?
Oui, cette nouvelle formule est plus juste et il n’y aura pas de surprise, c’est-à-dire qu’elle la minimise. Sur une rencontre, tout est possible, et de petites équipes peuvent battre de grosses cylindrées. Mais en aller et retour, la logique est un peu plus respectée.Pensez-vous que Bedrane a un bel avenir en sélection ?
Avec du travail et du sérieux, et s’il continue dans cette voie, je dirai oui. C’est un défenseur qui a beaucoup de qualités et il a sa place dans n’importe quelle autre équipe. Mais il doit travailler dur, très dur même, parce que le niveau international est très exigeant.
Un mot sur Djabou qui brille à nouveau. Pensez-vous que Belmadi devrait l’emmener à la prochaine CAN ?
Djabou, quand il est dans de bonnes conditions psychologiques et techniques peut jouer une CAN. D’ailleurs, n’oublions pas qu’il a participé à une Coupe du monde en 2014. En pleine possession de tous ses moyens, il peut aller à une CAN facilement. C’est un artiste et un joueur qui peut faire la différence à tout moment.
On dit que le football est un jeu collectif mais ce sont les individualités qui font la différence…
Oui, c’est vrai et Djabou est quelqu’un qui peut vous changer la face d’un match.
Propos recueillis par Hassan Boukacem