Nabila Aghanim, qui est une astrophysicienne et cosmologiste algérienne, a brillé dernièrement dans le ciel de l’astrophysique. La scientifique qui travaille à l’Institut d’astrophysique spatiale du CNRS, à l’université Paris-Saclay en France, en tant que directrice de recherche depuis 2010, a été derrière une découverte des plus importantes.
« Je garde toujours ces souvenir lorsqu’on se rendait en famille en Kabylie pendant les vacances. À l’époque, il n’y avait pas trop d’éclairage public. Cela nous permettait, une fois la nuit tombée, de voir clairement le ciel, la Lune, les astres, la voie lactée. Je trouvais cela beau et inspirant ». C’est ce qu’avait déclaré Nabila Aghanim à nos confrères d’El Watan, avant de se lancer dans les détails de sa découverte de la matière cachée de l’univers.
Qui est Nabila Aghanim ?
Nabila Aghanim est née et a grandi à Alger, ou elle avait obtenu son diplôme d’études supérieures (DES) en physique, mais afin de décrocher une thèse de doctorat en astrophysique, « elle s’est malheureusement rendu compte que la solution était de quitter l’Algérie ». Elle est donc allée en France ou elle avait de la famille et ou elle allait obtenir ensuite un contrat de recherche au Centre national d’études spatiales, ce dernier va d’ailleurs lui décerner une médaille de bronze pour ses recherches.
Actuellement Nabila Aghanim est la directrice de recherche dans ce centre, et elle est égalment l’un des chercheurs les plus imminents de la mission Planck de l’Agence spatiale européenne, dont les travaux tendent à découvrir les mystères de l’univers primordial et l’évolution des structures cosmiques.
À la recherche de la matière cachée
C’est dans le cadre d’un programme financé par le European Research Council, que la chercheuse algérienne, Nabila Aghanim et son équipe de recherche, se sont lancé dans une quête qui les a confronté aux infinitudes de l’univers non observable. En effet, Nabila Ghanem déclare que le but de son expédition c’est de mettre la main sur ce qui est appelé la matière cachée, celle-ci serait cachée d’après elle dans les plus grandes structures de l’univers, Les filaments cosmiques.
La chercheuse prend le temps d’expliquer les bases. La soupe universelle selon elle est essentiellement constitué de trois ingrédients principaux, le premier c’est l’énergie noire, qui fait que l’univers est de plus en plus grand sans que l’on sache pourquoi, le deuxième c’est la matière noire, dont on ignore la nature des particules mais dont on peut observer indirectement les effets, et enfin la matière ordinaire, qui n’est apparemment pas si ordinaire que ça, et c’est exactement ça qui intéresse notre chercheuse.
En effet, et selon les observations du rayonnement fossile, effectuées par le satellite Plank, la proportion de matière ordinaire primordiale dans l’univers est d’environ 5%, mais cette proportion n’est que la moitié quand il s’agit de son décomptage dans les réservoirs observés dans l’univers. Ce qui veut plus simplement dire que la matière ordinaire est constituée à moitié de matière cachée.
Cette matière cachée serait aussi vielle que l’univers lui-même, selon la chercheuse qui avait mené son équipe de recherche à la débusquer après avoir identifié plus de 1 500 filaments cosmiques, soit environ 300 millions d’années-lumière. Et c’est ainsi que, pour la première fois, la matière cachée est enfin observée.
L’importance de la découverte de cette matière cachée, qui constitue 40 % de la matière ordinaire, réside dans le fait qu’elle vient confirmer les prédictions liées à la théorie du Big Bang, et à la formation des particules quelques secondes après ce dernier, elle constitue donc un grand pas dans la compréhension de notre univers et de sa formation.