Après deux longues années d’incertitudes et d’attentes de la décision, la situation des travailleurs du Groupe ETRHB d’Ali Haddad devra enfin connaitre un dénouement. Cela interviendra suite à la décision de l’Etat de « nationaliser » le groupe.
Le 3 juin dernier, l’administrateur judiciaire désigné à la tête de ce groupe a adressé une note aux travailleurs les informant de cette décision, et ce, après le rejet par la cour suprême du recours déposé par la défense d’Ali Haddad.
Dans sa lettre, l’administrateur judiciaire a donc confirmé le « nationalisation du groupe et de l’ensemble de ses entreprises pour qu’elles deviennent des sociétés nationales gérées par l’État ». Une décision qui est intervenue suite à la confirmation des jugements prononcés le 3 novembre dernier par le tribunal d’Alger dans le cadre de l’affaire du groupe Haddad.
Rappelons ici que cette décision concerne l’application des peines infligées au groupe ETRHB, dont la saisie de l’ensemble de ses biens et de ses filiales au profit du Trésor public.
Situation des travailleurs : vers un dénouement ?
Longtemps mis au chômage et sans salaires depuis juillet 2019, les travailleurs du groupe de l’oligarque n’ont pas cessé d’alerter les pouvoir publics quant à leur situation. Le déblocage de cette situation pourra donc constituer le dénouement tant attendu des travailleurs de l’ETRHB.
En effet, dans sa note, l’administrateur public précise que des décisions et mesures urgentes concernant les travailleurs seront prises dans les jours à venir. Au grand soulagement de ces derniers, l’entreprise ne sera pas liquidée, et ils ne risquent donc pas de se retrouver comme dommages collatéraux.
« Nous informons l’ensemble des travailleurs du groupe ETRHB et ses filiales que ces entreprises sont devenues la propriété du Trésor public et que l’ensemble des décisions les concernant relève des prérogatives de l’État algérien, dont des mesures urgentes qui seront prises dans les tout prochains jours”, lit-on dans le document.
En premier lieu, les employés devraient être « envoyés en congé annuel afin de permettre de « solutionner les problèmes en suspens, dont les salaires, les cotisations non versées à la Cnas et à la Cacobatph ainsi que l’ensemble des créances que détiennent d’autres organismes sur le groupe », selon la même source.
Indiquant que la procédure prise par les pouvoir publics concernant le groupe « n’affecte aucunement le droit des travailleurs », l’administrateur judiciaire précise qu’elle permettra, au contraire, « de résoudre l’ensemble des difficultés qui ont affecté le groupe ».