Nécessité de mettre en place une plate-forme algérienne d’aquaculture

Nécessité de mettre en place une plate-forme algérienne d’aquaculture

ALGER- Les participants à la conférence internationale sur les interactions aquaculture-environnement-economie qui s’est clôturée mardi à Alger ont souligné la nécessité de mettre en place une plate-forme algérienne d’aquaculture qui va représenter la filière au niveau de la Méditerranée.

« Promouvoir la mise en place d’une plate-forme multi acteurs algériens d’aquaculture, qui serait une entité miroir de la Multiple Stake Holder Plateforme méditerranéenne (MSHP) », était l’une des principales recommandations retenues lors de cette rencontre internationale qui s’est étalée sur deux jours.

Les participants ont suggéré aussi la mise en place d’une « plateforme d’expérimentation avec les dernières technologies, miroir des installations du Nord, adaptée aux besoins des recherches envisagées ».

Ils ont recommandé de reconnaître l’aquaculture comme une activité compatible avec le maintien d’une bonne qualité du milieu et encourager la mise en place de plans de suivi environnementaux.

Les scientifiques et experts internationaux ayant pris part à cette rencontre ont souligné en outre la nécessité d’identifier les sites d’aquaculture en concertation avec tous les acteurs de l’activité aquacole (administration, recherche, profession, ONG), et ce, « afin de garantir son acceptabilité sociale ».

Les conférenciers ont retenu aussi l’importance d’explorer des espèces omnivores méditerranéennes (moins gourmandes en protéines et en farine de poissons).

Ils recommandent, dans ce sens, de sécuriser les approvisionnements en aliments aquacoles, en qualité et en quantité, en garantissant la traçabilité des produits et de faciliter les procédures d’importation.

L’identification des marchés et l’orientation des investissements, l’amélioration de l’encadrement scientifique et technique et l’accompagnement des projets par des formations pratiques mieux adaptées au besoins des professionnels ont été également soulignés par les experts.

Ces derniers ont mis l’accent aussi la nécessité de communiquer sur « le sujet de l’aquaculture à toutes les échelles afin de lui construire une image positive et augmenter l’acceptation de ses produits, issus des milieux marins et continentaux ».

Les participants à cette conférence organisée par l’Ecole nationale supérieure des sciences de la Mer et de l’Aménagement du Littoral et le Centre national de recherche  et développement de la pêche et de l’aquaculture, ont souligné que la réussite des projets aquicoles est liée au rendement économique qu’ils doivent générer pour l’économie nationale.

L’Algérie compte porter d’ici à 2020 sa production halieutique de 100.000 tonnes à 200.000 tonnes grâce à l’aquaculture.