SIDI BEL-ABBES- La ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Mme Mounia Meslem, a souligné dimanche à Sidi Bel-Abbès, la nécessité de renforcer le rôle de la femme rurale et son accompagnement en vue de sa contribution effective au développement local et dans la diversification de l’économie.
La ministre a souligné, lors d’un point de presse, tenu en marge de sa visite de travail dans la wilaya de Sidi Bel-Abbès, qu’un vaste programme sera initié pour renforcer le rôle de la femme rurale en vue de sa participation effective dans la matérialisation de la nouvelle orientation de la politique économique du pays définie par les pouvoirs publics.
L’Etat a mis en place tous les mécanismes et les cadres juridiques pour protéger les intérêts de la femme rurale et renforcer son rôle dans la société, améliorer ses conditions de vie et de travail en l’accompagnant dans plusieurs domaines.
Dans ce contexte, Mme Mounia Meslem a cité les programmes destinés aux femmes rurales par le secteur de l’agriculture et celui de la formation et de l’enseignement professionnels.
Elle a également rappelé que le programme du Président Abdelaziz Bouteflika se base sur une économie forte et diversifiée avec la participation de toutes les couches sociales pour un développement social juste et équitable et pour lutter contre la pauvreté et la précarité.
A une question sur le budget destiné à son secteur à l’ombre de la situation économique actuelle du pays, Mme Meslem a indiqué que durant ces deux dernières années, son département a bénéficié d’importantes dotations financières pour prendre en charge les catégories démunies et aux besoins spécifiques. « La période actuelle exige une rationalisation des dépenses sans pour autant porter atteinte à ces catégories vivant dans la précarité », a-t-elle souligné.
Pour la ministre, la rationalisation des dépenses publiques exige la préservation des acquis sociaux et l’aide apportée aux couches les plus fragiles en ciblant les catégories les plus méritantes et en épurant les listes des bénéficiaires de ces aides. « Les aides doivent être accordées aux couches qui en ont le plus besoin », a indiqué Mme Meslem, précisant que ses services ont recensé quelque 51.000 cas de fraudeurs ayant bénéficié des aides et de l’assistance à l’échelle nationale.
Concernant la modernisation de l’administration du secteur, la ministre a fait d’un programme visant le recensement des personnes démunies et aux besoins spécifiques pour constituer un fichier national et local pour lutter contre la fraude et assurer une égalité sociale effective.
Interrogée sur les récents cas d’infanticide et de suicide commis par des mères, la ministre a déclaré qu’un programme a été tracé, avec la collaboration du ministère de la santé, pour établir un dossier médical établi par un psychologue devant suivre les femmes durant leur grossesse et après leur accouchement. Le but est prévenir toute forme de troubles psychiques.
Elle a également rappelé qu’un décret exécutif a institué une médiation familiale, composée d’un imam et d’un médiateur social, visant à consolider la cellule familiale et à limiter les conflits au sein de la famille.
Il est à notre que la ministre de solidarité nationale a procédé à l’inauguration à Sfisef d’un centre psychopédagogique pour enfants déficients mentaux. Sur place, elle a insisté sur la nécessité d’assurer le transport des enfants habitant des zones éloignées.
Au chef-lieu de wilaya, la ministre a présidé l’ouverture d’une journée d’étude sur le rôle de la femme rurale dans le développement local. Elle a également visite le centre psychopédagogique pour enfants déficients mentaux, le centre « Naama » pour enfants handicapés ainsi que des établissements relevant de son secteur.
Mme Meslem s’est enquis de l’état d’avancement du chantier de construction du nouveau siège de la direction locale de l’action sociale.