Neuer promet cinq semaines de fête

Neuer promet cinq semaines de fête

Après une finale malheureuse en 2002 et deux troisièmes places assurées en 2006 et 2010, l’Allemagne unifiée est enfin montée sur le toit du monde ce dimanche à Rio. La Mannschaft a décroché sa quatrième étoile en dominant l’Argentine au Maracana (1-0, a.p.). Un sacre savouré comme il se doit par le meilleur gardien de la compétition: Manuel Neuer.

Solide comme un roc, Manuel Neuer n’a pas tremblé ce dimanche en finale de la Coupe du monde, préservant ses cages des assauts argentins quitte à sortir franchement de son périmètre de sécurité. Gonzalo Higuain en a fait les frais, goûtant de près à l’enthousiasme du portier allemand tandis que ce dernier sortait à sa rencontre le poing en avant. Un élan que n’aurait pas renié son aîné Harald Schumacher et qui aurait pu valoir au dernier rempart un carton rouge, assorti d’un penalty en faveur de l’Albiceleste. La seule ombre au tableau pour ainsi dire d’un gardien de but par ailleurs irréprochable.

Quatre fois battu seulement dans ce Mondial (contre le Ghana à deux reprises en poule, puis une fois devant l’Algérie en huitièmes et une nouvelle fois face au Brésil en demies), Manuel Neuer a logiquement été désigné meilleur gardien du Mondial à l’issue d’une finale remportée au bout du suspense par la Mannschaft (1-0, après prolongation). Une juste récompense pour le joueur du Bayern, véritable mur pour les adversaires de l’Allemagne avec son pourcentage d’arrêts proche des 90% après sept rencontres pleines et quelques 700 minutes de jeu.

« On y est arrivé, c’est incroyable. C’est pour ça qu’on est champion du monde, grâce à cette grande cohésion d’équipe dans laquelle les titulaires et les remplaçants poussent dans le même sens, jubilait l’intéressé sitôt l’Argentine terrassée par la réalisation unique de Mario Götze, sans jamais se mettre en avant. Il faut penser aux absents, aux blessés. Reus, Bendtner… ça été dur pour nous lors de la préparation, il faut vraiment penser à eux. Tout le monde est champion du monde, toute l’Allemagne. »

« Moi, j’essaye toujours de me donner à fond pour l’équipe, mais tout ne tourne pas autour de moi, j’inclus tout le monde, le staff comme les joueurs, tout le monde, dixit le gant d’or de ce Mondial 2014, euphorique comme jamais. La fête ? Elle va durer au moins cinq semaines. Bon, c’est sûr qu’on va arrêter un jour de faire la fête, mais on se lèvera toujours avec le sourire. » Si la Mannschaft peut désormais ajouter une quatrième étoile à son maillot (après les sacres de  1954, 1974 et 1990), la génération dorée du football allemand découvre tout juste l’ivresse du règne absolu…