Nigéria : Manifestations pour sauver les lycéennes enlevées.

Nigéria : Manifestations pour sauver les lycéennes enlevées.

Des dizaines de filles âgées de 15 à 18 ans ont été enlevées, il y a trois semaines, par le groupe islamiste radical Boko Haram. Leurs familles protestent, la communauté internationale réagit.

Le 14 avril, un dortoir d’une école de Chibok, une petite ville de Borno, un État du nord-est du Nigeria a été attaqué par un commando du groupe islamiste radical Boko Haram, plusieurs dizaines de filles âgées entre 15 et 18 ans ont été kidnappées pour être « offertes » en mariage aux militants de ce groupe très actif dans le nord du pays. Signe du désordre régnant au Nigeria, le nombre de jeunes filles reste inconnu. Les autorités affirment que 129 victimes auraient été recensées, dont 52 auraient fini par se libérer. La Directrice de l’école, de son côté, recense 234 élèves kidnappées, dont 187 seraient toujours aux mains de leurs ravisseurs. Aux dernières nouvelles elles auraient finalement été 276 à être kidnappées et seraient encore à 223 retenues.

Les manifestations se poursuivent au Nigéria, les participants reprochent au gouvernement nigérien son manque d’efficacité. Samedi 03 mai, dans la capitale Lagos, des femmes manifestaient encore leur soutien aux victimes et leur mécontentement face aux autorités. « Comment est-il possible qu’à l’ère des drones, de Google Map et des frappes aériennes, plus de deux cents jeunes filles aient pu disparaître sans laisser de traces ? », a déclaré Hadiza Bala Usman, l’organisatrice de la marche.

De son coté, l’armée a déclaré vendredi avoir tué 40 insurgés à proximité de la forêt de Sambisa, au cours d’une opération de recherche des jeunes filles, sans donner plus de détails ; tandis que des rumeurs circulent et assurent que les jeunes filles auraient été conduites au Cameroun et au Tchad pour être offertes et mariées» à des militants de Boko Haram dont le nom signifie « l’éducation occidentale est un péché ».

F.Zabat