Alger vit en ce mois d’août un été avec des températures saisonnières pas trop élevées. Excepté quelques journées très chaudes et une forte humidité, un vent frais venant de la mer souffle régulièrement, empêchant de ressentir une trop forte chaleur.
En dépit de certaines journées caniculaires, il semblerait que l’affluence enregistrée dans les rues de la capitale ne se soit pas amenuisée. En tout cas, en ce mois d’août, Alger n’a pas perdu de sa fébrilité habituelle.
Les transports publics restent très sollicités. Le métro est toujours plein de voyageurs et dès qu’une rame accuse un léger retard, les stations débordent de monde.
Les bureaux de poste ne chôment pas. Il en est de même de ceux de l’état civil et de la délivrance des passeports, des cartes d’identité et des cartes d’immatriculation de véhicules.
Les hôpitaux sont toujours aussi sollicités que d’habitude et l’affluence est toujours grande dans les marchés de la capitale, comme si le mois d’août n’était pas synonyme de période de congés, de baisse de l’activité et de fermeture momentanée des locaux commerciaux.
A ce titre, aucune boulangerie de la capitale n’a baissé rideau pour cause de congé annuel, ne serait-ce que pour une semaine. Mis à part la pénurie du lait subventionné en sachet, compréhensible vu son altération par la chaleur, rien ne fait penser que nous sommes en période de vacances.
Le centre-ville grouille de monde. Des famillesviennent enmasse effectuer une virée dans la capitale. Seule la présence de leurs nombreux enfants atteste que c’est encore les vacances.
Cette ambiance, la capitale veut aussi la créer. Ainsi, à la Grande-poste, des cafés ont aménagé des terrasses à l’ombre des arbres et des parasols, et durant la journée, toutes leurs tables sont occupées. Cependant, dès que la nuit tombe,ces tables disparaissent.
L’ambiance de l’été est rehaussée à la Grande-Poste par un mini complexe commercial composé de chapiteaux de toile blanche que la commune d’Alger-Centre a aménagés pour la promotion de la production nationale et de l’artisanat national. Parmi les gens que l’on croise, on remarque facilement les familles émigrées qui tiennent chaque année à venir, comme pour un retour aux sources.
On remarque aussi de nombreux habitants du Sud, reconnaissables à leurs habits traditionnels simples anti-chaleur, venus en touristes dans la capitale. Ils sont heureux de se trouver ici, loin de chez eux où la température dépasse les quarante degrés. En prenant le métro,ils découvrent pour la première fois un nouveau moyen de transport.
Comme pour nous les gens du Nord, qui apprécient le charme et l’évasion des vastes étendues ainsi que l’hospitalité de la population du Sud, les habitants de ces contrées de l’Algérie viennent aussi se ressourcer dans la capitale, où ils découvrent le dépaysement et d’autres visages de notre riche et dense pays.